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eux-mêmes aussi de nouvelles recherches. On peut ajouter aux noms qui précèdent, ceux de Birch, de Matthæi, d’Alter, qui ont aussi contribué pour leur part à cette œuvre de la reconstruction du texte. Il y a en d’autres hommes, sans doute, qui se sont occupés du même travail, mais il suffit d’indiquer les principaux d’entre eux.

Nous avons donc jugé bon de profiter de tous les moyens que des hommes savants et laborieux ont mis à notre portée. Parmi eux, quelques-uns ont préféré former leur texte entièrement sur les plus anciens manuscrits. Il est vrai que chaque copie tend à multiplier les erreurs, mais un manuscrit, plus moderne que tel autre, peut être une copie exacte d’un manuscrit beaucoup plus ancien que celui-ci. Le manuscrit, dont la copie a été faite à une époque comparativement moderne, a pu être aussi moins corrompu par des changements faits à dessein ; de sorte que le vrai moyen d’avoir un texte aussi pur que possible, c’est qu’on se serve de toutes les ressources qui sont à notre disposition. Il y a des versions plus anciennes que le plus ancien des manuscrits connus. Ces versions servent à contrôler le texte des manuscrits. Monsieur Rilliet publie dans ce moment un travail sur le manuscrit le plus ancien peut-être de tous, appelé du Vatican : son travail nous paraît très-bien fait et intéressant sous bien des rapports ; mais aucun manuscrit ne peut, à lui seul, fournir un texte satisfaisant du Nouveau Testament.

Nous indiquerons très-brièvement le caractère des éditions qui, là où elles sont d’accord, ont servi de base à notre texte. Griesbach s’appuie principalement sur les anciens manuscrits en lettres onciales, mais il a posé les diverses autorités. Son édition, publiée après les travaux de Bengel, Mill et Wetstein, a certainement posé les bases de la critique moderne.