Page:Darby - Le Nouveau Testament 1859.djvu/19

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

culte, soit comme Juif à Jéhovah ; soit comme païen à un faux dieu.

Le sens équivoque du mot « appeler », qui signifie également « donner un nom » et « engager quelqu’un à venir à nous ou à une position quelconque », rend difficile l’emploi de ce mot lorsqu’il est attaché au terme de « saint » ou de « apôtre ». Faute d’une expression plus claire, nous l’avons néanmoins conservé, Rom. I, 6, 7 ; VIII, 28 ; 1 Cor. I, 1, 2, 24 ; Jude 1 ; Apoc. XVII, 14. Traduire, comme on l’a fait, par « appelés à être saints », c’est dénaturer le sens ; « qui sont appelés saints » est pis encore. Pour rendre exactement le sens, il faudrait dire « saints par appel » ; les personnes dont il s’agit étaient devenues telles par l’appel de Dieu, et le lecteur, dans les passages indiqués, aura à s’en souvenir.

Le sens de l’adjectif ψυχιϰός, animal, que le lecteur trouvera 1 Cor. II, 14 ; XV, 44, 46, et Jacq. III, 15, présente peut-être quelque difficulté, quand il est ainsi appliqué soit à l’état moral, soit au corps de l’homme ; nous croyons donc devoir faire remarquer que ce mot désigne, dans ces passages ; ce qui, comme le premier Adam, vit en vertu de la possession d’une âme, et non pas par la puissante énergie de l’Esprit. Le même mot grec ψυχιϰός se retrouve Jude 19, où nous ne pouvions guère conserver le mot « animal », que nous avons dû ainsi reléguer en note au bas de la page, en le remplaçant dans le texte par le mot « naturel ».

Le terme grec όσιος demande aussi un mot d’explication, Actes XIII, 34, 35. On ne peut douter que ce mot ne soit employé dans le Nouveau Testament, comme aussi par les Septante, dans le sens de « saint » (voyez 1 Tim. II, 8 ; Tite I, 8 ; Hébr VII, 26 ; Apoc. XV, 4), bien que le mot, ordi-