Page:Darby - Le Nouveau Testament 1859.djvu/18

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tourments infernaux. Nous avons donc conservé le mot grec « hadès ».

Nous ne devions pas perdre de vue non plus la différence importante qu’il y a entre les expressions : δοῦλος, διάϰονος et ὑπηρέτης. Nous avons conservé, pour la première, le terme assez malsonnant de nos jours de esclave ; le διάϰονος était un homme qui servait à table ou ailleurs, sans être pour cela esclave ; le ὑπηρέτης, dans l’origine un rameur sur une galère, était un serviteur officiel, tel qu’un appariteur, par exemple. Lorsque le texte ne nous a pas permis de rendre ces différences en français, nous avons rappelé en note le mot grec.

Le lecteur trouvera, Actes IX, 2 ; XIX, 9, 23, et XXIV, 22, l’expression inusitée de « la voie ». Nous l’avons traduite littéralement du grec, ne doutant pas que ce ne soit là un surnom qu’on donnait au christianisme, comme dans tous les siècles on a su en trouver pour la vraie piété.

Nous avons rendu le grec προςϰυνέω par rendre hommage, cette expression s’appliquant, en grec, à toute espèce d’actes de respect, depuis le simple acte de révérence envers un supérieur jusqu’à l’adoration de Dieu lui-même : le lecteur décidera facilement la portée de l’hommage rendu, d’après la personne à qui il est rendu et celle qui le rend.

On retrouve fréquemment, dans les Actes, le participe du verbe σέϐεσθαι avec le sens de « qui sert Dieu ». Nous faisons remarquer cette surpression, parce qu’elle désigne une classe de gens qui, quoique n’étant pas Juifs, fuyaient la vanité et les souillures du paganisme et prenaient part au culte juif (voyez Actes XIII, 43, 50 ; XVI, 14 ; XVII, 4, 47 ; XVIII, 7, 13). La même expression se retrouve Matth. XV, 5 ; Marc VII, 7, et Actes XIX, 27, dans le sens ordinaire de rendre