Page:Darby - Le Ministère, considéré dans sa nature, dans sa source, dans sa puissance et dans sa responsabilité.djvu/51

Cette page n’a pas encore été corrigée
52

douterait pas qu’Il ne pût se faire respecter, et cela dans l’autorité qu’Il a confiée à qui que ce soit.

***

Quant à l’Esprit dans lequel on doit exercer ce ministère, je n’en dis rien, parce qu’il ne me convient pas d’en parler. Un renoncement entier à soi-même (et cela va très-loin quand on connaît la subtilité du cœur) est le seul moyen de marcher avec la pleine bénédiction qui appartient à cette douce position de servir Dieu, nos frères et les hommes. Souvenons-nous toujours que si, par la puissance de Dieu, nous sommes libres à l’égard de tous les hommes et responsables à Dieu seul de l’emploi du don qu’Il nous a confié, c’est afin que nous soyions les serviteurs de tous ; souvenons-nous que personne ne s’affranchit lui même ; et, si l’amour de Dieu nous a rendu la liberté, c’est afin que, par cet amour en nous, nous soyions les serviteurs les uns des autres. Il nous a rendus libres de l’égoïsme, libres de l’indépendance, libres de notre propre volonté, pour agir comme Dieu agit, comme Il a agi en Christ : « ne pas se complaire à soi même, mais se servir l’un l’autre en charité. »

Il n’y a rien de plus béni sur la terre, que d’être ainsi ministre ; on saura bientôt combien de foi