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trouve, quels que soient ses avantages et ses priviléges, de subsister devant Lui. Mais, cela démontré, Dieu, par le Christianisme, visite en grâce cette race perdue ; voit les Gentils enfoncés dans l’ignorance et l’idolâtrie, et dégradés par les souillures les plus révoltantes ; trouve les Juifs plus coupables encore, ayant été, eux, infidèles à de plus grands priviléges ; et, Gentils et Juifs, les met tous en saillie comme la preuve terrible que la nature humaine est déchue et corrompue et que, dans la chair, il n’existe aucun bien. Dieu, dans le Christianisme, voit les hommes méchants, misérables, en révolte et perdus ; mais il les voit selon ses compassions infinies. Il ne prend connaissance de ces misères de l’homme que pour lui rendre témoignage de sa miséricorde. Il voit et vient appeler les hommes, par Jésus, pour qu’ils jouissent en Lui et par Lui de la délivrance et du salut, de sa faveur et de sa bénédiction.

La conséquence de la position du peuple Juif était très-simple : une loi pour diriger la conduite d’un peuple existant déjà comme tel devant Dieu, et une sacrificature pour maintenir les relations qui subsistaient entre ce peuple et leur Dieu ; relations qui n’étaient pas d’un caractère propre à rapprocher le peuple de Lui sans in-