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les principes de ses relations avec les pécheurs y sont développés avec beaucoup plus de détails pour la conscience, plus de clarté et de splendeur quant à l’accomplissement et à la révélation de la grâce.

Voici, sous ce rapport, la grande distinction entre ces deux économies. Dans le Judaïsme, sous la montagne de Sinaï, où la loi a été donnée et où les ordonnances qui réglaient les relations entre Dieu et le peuple ont été établies, nous avons un peuple déja formé et connu comme corporation devant Dieu ; un peuple que Dieu avait déjà amené à Lui (Exode XIX.), qui tenait son existence et ses droits du titre d’enfans d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, et qui, à quelques exceptions près, se recrutait en vertu de ce principe généalogique. En un mot, le peuple était déjà formé quand Dieu établit des relations avec lui ; car Dieu a voulu essayer si l’homme, privilégié de la sorte et mis en jouissance de tous les avantages possibles pour maintenir sa position, pouvait subsister devant Lui.

L’œuvre et le principe du Christianisme sont tout autres. Le Christianisme suppose l’homme perdu ; il suppose que l’essai, que Dieu en a fait par le moyen de la loi, n’a servi qu’à démontrer plus clairement l’impossibilité où l’homme se