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l’homme serait encore à chercher des moyens pour se rendre agréable à Dieu, et pouvoir se présenter devant Lui. Avec une telle doctrine, on est déchu de la grâce ; le christianisme est dénaturé, nié implicitement. La vérité de l’Évangile n’existe plus.

Que Dieu nous donne de n’avoir aucune confiance en la chair, et de nous glorifier en Jésus-Christ !

On peut demander : mais n’est-il pas possible qu’on maintienne ces vérités dans toute leur élévation, et qu’on soit encore charnel ? Je réponds : Sans doute. Mais alors la chair prend la forme de la licence, son caractère réel, et non celle de la religion. La chair est très-pieuse, quand elle fait de la piété, parce qu’elle veut se glorifier en elle-même.

Un autre passage que je citerai pour indiquer l’esprit du culte, quoique dans la forme il se rapporte aux choses terrestres, se trouve au chapitre XXVI du Deutéronome. Canaan est la figure du ciel. Or, Israël, arrivé en Canaan, jouissait de l’effet de la promesse. Lisez maintenant le chapitre indiqué. L’adorateur, déjà arrivé au bon pays que Dieu lui a donné en héritage, se présente avec les fruits de ce pays. C’est là ce que nous avons à offrir à Dieu, la joie, l’amour célestes, tout ce qui se trouve pour nos cœurs dans la possession du ciel où nous sommes entrés