Page:Darby - Le Culte selon la parole.djvu/36

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et que le culte est rendu par l’Esprit qui a formé l’unité de ce corps et y habite comme dans un temple, exclut, du moment que le culte s’exerce, celui qui n’est pas de ce corps. C’est nier l’existence de ce corps, que de supposer qu’une personne qui n’a pas l’Esprit en fasse partie ; c’est nier son but et sa nature. Car si l’homme inconverti peut y entrer et adorer le Dieu qu’on y sert, il n’est pas besoin qu’il y ait un tel corps, ni le rachat qui en fait le fondement. Pourquoi des rachetés, si le mondain peut servir Dieu en sa présence : pourquoi un corps de Christ, si le mondain en fait partie ; pourquoi adorer Dieu par l’Esprit, si celui qui n’a pas l’Esprit peut l’adorer tout de même ?

Le culte en commun suppose que je puisse dire : nous, en sincérité, en m’adressant à Dieu. Il suppose des personnes unies dans un même corps par le même Esprit. Il est possible qu’il y ait un hypocrite dans l’assemblée ; il sera une entrave dans le culte ; mais la sincérité ne sera pas détruite, lorsque l’adorateur dira nous au nom de tous. Ce sont les croyants qui adorent Dieu.

Le vrai culte rendu à Dieu suppose une âme affranchie, c’est-à-dire, qui ait la liberté de s’approcher de Dieu en vertu de l’efficace de l’œuvre de Christ. Si je vois une âme, serait-ce la plus timide, qui aime Dieu et n’a d’autre espé-