Or, c’est en Christ et avec Christ que nous jouissons de ce privilége. Il est le premier né d’entre plusieurs frères. Il est allé vers son Père et notre Père, vers son Dieu et notre Dieu. Quelle parenté précieuse, quelle famille que celle dans laquelle nous sommes introduits !
Or, comment apprenons-nous ces affections et cet amour, nous qui y étions autrefois étrangers ? Comment apprenons-nous quel est ce Père dont la connaissance les fait naître dans nos cœurs ? C’est le Fils unique, le premier-né dans cette nouvelle relation qui nous le révèle, qui nous apprend à le connaître comme il le connaît lui-même. Fils éternel du Père, jouissant de l’amour infini de Celui dans le sein duquel il demeurait, devenu homme sur cette terre, Jésus ne cessait pas d’être l’objet de cette même affection, qui ne put se taire quand sa gloire fut mise en question. « C’est ici mon Fils unique, dit la voix du Père, en qui j’ai mis toute mon affection. »
Le Fils ne s’éloignait pas non plus de l’affection du Père. Sur la terre il en était l’objet, et il révélait celui en qui elle se trouve. « Personne ne vit jamais Dieu, le Fils unique, qui est au sein du Père, est Celui qui l’a révélé. » Jésus homme, fils jouissant de toute la plénitude de cette affection, demeure étant sur cette terre dans le sein du Père, pour reproduire