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s’il était fidèle, de toutes les attaques de ses ennemis. Le peuple cherchait sa protection, et l’adorait pour ses bienfaits. La foi individuelle saisissait plus immédiatement peut-être la gloire de l’Éternel ; mais elle ne dépassait pas, et elle ne le pouvait, la révélation qu’Il avait faite de lui même dans son gouvernement d’Israël.

L’institution du sacerdoce était la conséquence naturelle d’un tel ordre de relations. Mais les sacrificateurs eux-mêmes accomplissaient leur service en dehors du voile qui leur cachait le Dieu qu’ils adoraient. Le chemin du lieu saint, dit l’Apôtre, n’était pas encore manifesté, tandis que le premier tabernacle subsistait.

Voilà donc le caractère du culte mosaïque, ainsi que Dieu l’a établi. Or, tout est changé maintenant. Le culte chrétien est fondé sur des principes qui sont dans un parfait contraste avec tout ce dont nous venons de parler[1].

L’honneur et l’adoration rendus à Dieu, en vertu de ce qu’Il est et de ce qu’Il est pour nous, dépendent nécessairement de la révélation qu’Il fait de lui-même. Dieu ne change pas ; mais personne ne peut pénétrer dans la lumière inaccessible pour s’approcher de Lui. C’est quand Il

  1. On trouvera, par conséquent, que l’Épître aux Hébreux prend partout le caractère d’un contraste plutôt que celui d’une comparaison.