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lui parlât plus ; et même Dieu a approuvé cette demande.

Le culte habituel du peuple dans le tabernacle et dans le temple, tout en revêtant une forme plus douce et plus calme, moins effrayante pour l’adorateur, avait au fond le même caractère. Si Dieu n’ébranlait pas la terre de sa voix, si sa présence ne jetait pas l’épouvante au milieu du peuple, c’est qu’Il se cachait derrière un voile qui le dérobait à ses yeux. Il ne se faisait connaître que dans ses actes de jugement ou de bénédiction, et ne se révélait pas lui-même au cœur du peuple. La conséquence était naturelle et évidente. Le peuple venait reconnaître ses bienfaits et s’humilier à la pensée de ses justes jugements ; il s’approchait du saint lieu, mais jamais de Dieu lui-même au dedans du voile. Il n’entrait même pas dans sa maison ; au dedans du voile, le seul souverain sacrificateur entrait une fois par an, pour porter le sang du bouc et du taureau, victimes de propitiation pour la réconciliation du peuple avec un Dieu qui ne pouvait supporter le péché, et le renouvellement de ses relations avec Celui qui exigeait que sa demeure aussi fût purifiée des souillures du peuple au milieu duquel Il daignait habiter. Sans doute si, d’une part, assis entre les chérubins, Il jugeait le mal depuis son trône ; de l’autre, Il comblait de bénédictions le peuple qu’Il avait racheté, et le garantissait,