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s’adresser à Lui, à Lui parler, à l’adorer directement, à Lui ouvrir son cœur, à Lui dire qu’il l’aime ; il aime que les choses se passent entre Dieu personnellement et lui, à Lui témoigner le sentiment qu’il a de sa grandeur et de sa bonté, parce que Dieu lui-même est dans un tel entretien. Dans ce cas, c’est la communion entre l’âme et Dieu, et Dieu lui est plus précieux que ses frères même ; il l’est aussi à chacun de ceux ci ; ils ont tous le même sentiment. En un mot, dans un cas on s’adresse à soi-même ou aux autres, pour dire combien Dieu est digne d’être loué ; dans l’autre, on s’adresse à Dieu lui-même. Cette dernière direction des sentiments, pour celui qui connaît Dieu, est d’un ordre supérieur ; elle a un charme, une excellence que l’autre n’a pas. Les affections spirituelles sont évidemment plus élevées. La communion est plus complète.

Après avoir présenté ces idées générales sur la nature du culte, ou plutôt après avoir distingué la chose représentée par ce mot de l’aveu de tous, d’avec d’autres actes qui se mêlent avec elle dans la pensée des chrétiens à cause de leurs habitudes actuelles, j’examinerai maintenant ce qu’est le culte chrétien d’après la Parole.

J’ai fait remarquer, en passant, qu’il y avait un ministère dans l’économie chrétienne, un sacerdoce dans celle des Juifs. Je reprends cette remarque pour développer mon sujet ; j’y suis