Page:Darby - La sainte Bible, édition de 1885-88.pdf/833

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que les œuvres aient été faites dès la fondation du monde. 4Car il a dit ainsi quelque part touchant le septième jour : « Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres au septième jour »[AT 1]; 5et encore dans ce passage : « S’ils entrent dans mon repos ! » 6Puis donc qu’il reste que quelques-uns y entrent, et que ceux qui auparavant avaient été évangélisés ne sont pas entrés à cause de leur désobéissance, 7encore une fois il détermine un certain jour, disant, en David, si longtemps après : « Aujourd’hui », comme il a été dit auparavant[1]: « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs ». 8Car si Josué leur avait donné le repos, il n’aurait pas parlé après cela d’un autre jour. 9Il reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu. 10Car celui qui est entré dans son repos, lui aussi s’est reposé de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes propres. 11Appliquons-nous donc à entrer dans ce repos-là, afin que personne ne tombe en imitant une semblable désobéissance[2]. 12Car la parole de Dieu est vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, et atteignant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur. 13Et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant lui[3], mais toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire.

14Ayant donc un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme [notre] confession : 15car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais [nous en avons un qui a été] tenté en toutes choses comme nous[4], à part le péché. 16Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour [avoir du] secours au moment opportun.

V. — Car tout souverain sacrificateur pris d’entre les hommes est établi pour les hommes dans les choses qui concernent Dieu, afin qu’il offre et des dons et des sacrifices pour les péchés, 2étant capable d’avoir de l’indulgence pour les ignorants et les errants, puisqu’il est aussi lui-même enveloppé d’infirmité ; 3et, à cause de cette infirmité, il doit offrir pour les péchés, comme pour le peuple, ainsi aussi pour lui-même. 4Or nul ne s’arroge cet[5] honneur ; mais [seulement] s’il est appelé[6] de Dieu, ainsi que le fut aussi Aaron. 5De même le Christ aussi ne s’est pas glorifié lui-même pour être fait souverain sacrificateur, mais celui-là [l’a glorifié] qui lui a dit : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré »[AT 2]; 6comme il dit aussi dans un autre passage : « Tu es sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec »[AT 3]; — 7qui, durant les jours de sa chair, ayant offert, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété[7], 8quoiqu’il fût Fils[8], a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes ; et ayant été consommé[9], il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, l’auteur du salut éternel, 10étant salué par Dieu souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec, 11au sujet duquel nous avons beaucoup de choses à dire et qui sont difficiles à expliquer, puisque vous êtes devenus paresseux à écouter. 12Car lorsque vous devriez être des docteurs, vu le temps, vous avez de nouveau besoin qu’on vous enseigne quels sont les premiers rudiments des oracles de Dieu, et vous êtes devenus tels, que vous avez besoin de lait et non de nourriture solide ; 13car quiconque use de lait est inexpérimenté dans la parole de la justice, car il est un petit enfant ; 14mais la nourriture solide est pour les hommes faits, qui, par le fait de l’habitude, ont les sens exercés à discerner le bien et le mal.

VI. — C’est pourquoi, laissant la parole du commencement du Christ, avançons vers l’état d’hommes faits[10], ne posant pas de nouveau [le] fondement de la repentance des œuvres mortes et de la foi en Dieu, 2de la doctrine des ablutions et de l’imposition des mains, et de la résurrection des morts et du jugement éternel. 3Et c’est ce que nous ferons, si Dieu le permet. 4Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, et qui ont goûté du don céleste, et qui sont devenus participants de l’Esprit Saint, 5et qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les miracles du siècle à venir, 6et qui sont tombés, soient renouvelés encore à la repentance, crucifiant pour eux-mêmes le Fils de Dieu et l’exposant à l’opprobre. 7Car la terre qui boit la pluie qui vient souvent sur elle, et qui produit des herbes utiles pour ceux pour qui elle est aussi labourée, reçoit de Dieu de la bénédiction ; 8mais si elle porte des épines et des chardons, elle est réprouvée et près de la malédiction, et sa fin est d’être brûlée. 9Mais nous sommes persuadés, en ce qui vous concerne, bien-aimés, de choses meilleures et qui tiennent au salut, quoique nous parlions ainsi. 10Car Dieu n’est pas injuste pour oublier votre œuvre et l’amour[11] que vous avez montré pour son nom, ayant servi les saints et les servant

  1. Gen. II, 2.
  2. Ps. II, 7.
  3. Ps. CX, 4.
  1. R. om. : auparavant.
  2. voyez III, 18, avec la note.
  3. ou : elle.
  4. ou : pareillement à nous.
  5. litt. : l’.
  6. R. : mais celui-là qui est appelé.
  7. ou : crainte.
  8. allusion au Ps. II cité plus haut.
  9. ou : consacré, voyez la note, II, 10.
  10. ou : vers la perfection.
  11. R. : et le travail de l’amour.