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venue, mais aussi par la consolation dont il a été rempli à votre sujet, en nous racontant votre grand désir, vos larmes, votre affection ardente envers moi, de sorte que je me suis d’autant plus réjoui. 8Car si aussi je vous ai attristés par ma lettre, je n’en ai pas de regret, si même j’en ai eu du regret ; (car je vois que cette lettre vous a attristés, lors même que [ce n’a été que] pour un temps). 9Maintenant je me réjouis, non de ce que vous avez été attristés, mais de ce que vous avez été attristés à repentance ; car vous avez été attristés selon Dieu, afin qu’en rien vous ne receviez de préjudice de notre part. 10Car la tristesse qui est selon Dieu opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret, mais la tristesse du monde opère la mort. 11Car voici, ce [fait] même que vous avez été attristés selon Dieu, quel empressement il a produit en vous, mais quelles excuses, mais quelle indignation, mais quelle crainte, mais quel ardent désir, mais quel zèle, mais quelle vengeance : à tous égards, vous avez montré que vous êtes purs dans l’affaire. 12Ainsi, si même je vous ai écrit, ce n’a point été à cause de celui qui a fait le tort ni à cause de celui à qui on a fait tort, mais afin que le zèle que nous avons pour vous, vous fût manifesté devant Dieu. 13C’est pourquoi nous avons été consolés[1]. Et nous nous sommes réjouis d’autant plus abondamment, dans notre[2] consolation, de la joie de Tite, parce que son esprit a été récréé par vous tous. 14Parce que si en quelque chose je me suis glorifié de vous auprès de lui, je n’en ai pas été confus ; mais comme nous vous avons dit toutes choses selon la vérité, ainsi aussi ce dont nous nous étions glorifiés auprès de Tite s’est trouvé vrai, 15et son affection[3] se porte plus abondamment sur vous, quand il se souvient de l’obéissance de vous tous, comment vous l’avez reçu avec crainte et tremblement. 16Je me réjouis[4] de ce qu’en toutes choses j’ai de la confiance à votre égard.

VIII. — Or nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu donnée [aux saints] dans les assemblées de la Macédoine : 2c’est que, dans une grande épreuve de tribulation, l’abondance de leur joie et leur profonde pauvreté ont abondé dans la richesse de leur libéralité. 3Car selon leur pouvoir (j’en rends témoignage), et au delà de leur pouvoir, [ils ont agi] spontanément, 4nous demandant avec de grandes instances[5] la grâce et la communion de ce service envers les saints ; 5et non-[seulement] comme nous l’avions espéré, mais ils se sont donnés premièrement eux-mêmes au Seigneur, et puis à nous, par la volonté de Dieu ; 6de sorte que nous avons exhorté Tite, afin que, comme il l’avait auparavant commencée, ainsi aussi il achevât à votre égard cette grâce aussi. 7Mais comme vous abondez en toutes choses, en foi, et en parole, et en connaissance, et en toute diligence, et dans votre amour envers nous, — que vous abondiez aussi dans cette grâce. 8Je ne parle pas comme [donnant un] commandement, mais à cause de la diligence d’autres personnes, et pour mettre à l’épreuve la sincérité de votre amour. 9Car vous connaissez la grâce de notre seigneur Jésus Christ, comment, étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa[6] pauvreté vous fussiez enrichis. 10Et en cela je [vous] donne un avis, car cela vous est profitable, à vous qui avez déjà commencé dès l’année passée, non seulement de faire, mais aussi de vouloir. 11Or maintenant, achevez aussi de faire, de sorte que, comme vous avez été prompts à vouloir, ainsi aussi [vous soyez prompts] à achever en prenant sur ce que vous avez ; 12car si la promptitude à donner existe, elle[7] est agréable selon ce qu’on[8] a, non selon ce qu’on n’a pas ; 13car ce n’est pas afin que d’autres soient à leur aise et que vous, vous soyez opprimés, mais sur un principe d’égalité : que dans le temps présent votre abondance [supplée] à leurs besoins, 14afin qu’aussi leur abondance supplée à vos besoins, de sorte qu’il y ait égalité, 15selon qu’il est écrit : « Celui qui [recueillait] beaucoup n’avait pas plus[9], et celui qui [recueillait] peu n’avait pas moins[9]»[AT 1].

16Or grâces à Dieu qui met le même zèle pour vous dans le cœur de Tite ; 17car il a reçu l’exhortation ; mais, étant très-zélé, il est allé spontanément auprès de vous. 18Et nous avons envoyé avec lui le frère dont la louange dans l’évangile est répandue dans toutes les assemblées ; 19(et non seulement [cela], mais aussi il a été choisi par les assemblées pour notre compagnon de voyage, avec cette grâce, qui est administrée par nous à la gloire du Seigneur lui-même, et [pour montrer] notre[10] empressement) ; 20évitant que personne ne nous blâme dans cette abondance qui est administrée par nous ; 21car nous veillons[11] à ce qui est honnête, non-seulement devant le Seigneur, mais aussi devant les hommes. 22Et nous avons envoyé avec eux notre frère, du zèle duquel, en plusieurs choses, nous avons souvent fait l’épreuve, et qui maintenant est beaucoup plus zélé à cause de la grande confiance qu’il a en vous. 23Quant à Tite, il est mon associé et mon compagnon d’œuvre auprès de vous ; quant à nos frères, ils sont les envoyés des assemblées, la gloire de Christ. 24Montrez donc envers eux,[12] devant les assemblées, la preuve de votre amour

  1. Ex. XVI, 18.
  1. voyez la note, I, 3.
  2. R. : votre.
  3. litt. : ses entrailles.
  4. R. aj. : donc.
  5. R. aj. : de recevoir.
  6. litt. : de celui-là, d’un tel que lui.
  7. ou : on.
  8. R. : quelqu’un.
  9. a et b ou plutôt : pas de superflu, … pas de manque.
  10. R. : votre.
  11. R. : veillant ; et om. : car.
  12. R. aj. : et.