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vous d’abord, afin que vous eussiez une seconde grâce, 16et par chez vous passer en Macédoine, et de Macédoine de nouveau aller auprès de vous ; et puis que vous me fissiez la conduite vers la Judée. 17En me proposant donc cela, est-ce que j’aurais usé de légèreté ? Ou les choses que je me propose, me les proposé-je selon la chair, en sorte qu’il y ait en moi le oui, oui, et le non, non ? 18Mais Dieu est fidèle, que notre parole que nous vous avons adressée, n’est pas[1] oui et non. 19Car le Fils de Dieu, Jésus Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, [savoir] par moi et par Silvain et par Timothée, n’a pas été oui et non, mais il y a oui en lui[2]; 20car autant il y a de promesses de Dieu, en lui est le oui et en lui l’amen, à la gloire de Dieu par nous[3]. 21Or celui qui nous lie fermement avec vous à[4] Christ et qui nous a oints, c’est Dieu, qui aussi nous a scellés, 22et nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs.

23Or, moi, j’appelle Dieu à témoin sur mon âme, que ç’a été pour vous épargner que je ne suis pas encore allé à Corinthe, 24non que nous dominions sur votre foi, mais nous coopérons à votre joie : car c’est par la foi que vous êtes debout.

II. — Mais j’ai jugé ceci en[5] moi-même, de ne pas retourner auprès de vous avec de la tristesse. 2Car si moi je vous attriste, qui est-ce donc qui me réjouit, sinon celui qui est attristé par moi ? 3Et j’ai écrit[6] ceci même, afin que quand j’arriverai, je n’aie pas de tristesse de la part de ceux de qui je devais me réjouir, ayant cette confiance à l’égard de vous tous, que ma joie est celle de vous tous ; 4car je vous ai écrit[7] dans une grande affliction et avec serrement de cœur, avec beaucoup de larmes, non afin que vous fussiez attristés, mais afin que vous connussiez l’amour que j’ai si abondamment pour vous.

5Mais si quelqu’un a causé de la tristesse, ce n’est pas moi qu’il a attristé, mais, en quelque sorte, (afin que je ne vous surcharge pas), c’est vous tous. 6Il suffit, pour un tel homme, de cette punition[8] [qui lui a été infligée] par le grand nombre[9], 7de sorte qu’au contraire vous devriez plutôt pardonner et consoler, de peur qu’un tel homme ne soit accablé par une tristesse excessive. 8C’est pourquoi je vous exhorte à ratifier envers lui votre amour. 9Car c’est aussi pour cela que je vous ai écrit, afin que je connaisse, à l’épreuve, si vous êtes obéissants en toutes choses. 10Or à celui à qui vous pardonnez quelque chose, moi aussi [je pardonne] ; car moi aussi, ce que j’ai pardonné, si j’ai pardonné quelque chose[10], [je l’ai fait] à cause de vous dans la personne de Christ ; 11afin que nous ne soyons pas circonvenus par Satan, car nous n’ignorons pas ses desseins.

12Or, étant arrivé dans la Troade pour l’évangile du Christ, et une porte m’y étant ouverte dans le Seigneur, 13je n’ai point eu de repos dans mon esprit, parce que je n’ai pas trouvé Tite, mon frère ; mais, ayant pris congé d’eux, je suis parti pour la Macédoine. 14Or, grâces à Dieu qui nous mène toujours en triomphe dans le Christ et manifeste par nous l’odeur de sa connaissance en tout lieu. 15Car nous sommes la bonne odeur de Christ pour Dieu, à l’égard de[11] ceux qui sont sauvés et à l’égard de[11] ceux qui périssent : 16aux uns une odeur de mort pour la mort, et aux autres une odeur de vie pour la vie ; et qui est suffisant pour ces choses ? 17Car nous ne sommes pas comme plusieurs, qui frelatent la parole de Dieu ; mais comme avec sincérité, comme de la part de Dieu, devant Dieu, nous parlons en Christ.

III. — Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes ? Ou avons-nous[12] besoin, comme quelques-uns, de lettres de recommandation pour vous ou de lettres de recommandation de votre part ? 2Vous êtes, vous, notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue[13] de tous les hommes ; 3car vous êtes manifestés comme étant la lettre de Christ, dressée par notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais par l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair du cœur. 4Or nous avons une telle confiance par le Christ envers Dieu : 5non que nous soyons capables par nous-mêmes de penser quelque chose comme de nous-mêmes, mais notre capacité vient de Dieu ; 6qui nous a rendus propres aussi pour être des ministres de la nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit[14], car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie.

7(Or si le ministère[15] de la mort, gravé en lettres sur des pierres, a été introduit avec gloire, de sorte que les fils d’Israël ne pouvaient arrêter leurs yeux sur la face de Moïse[16], à cause de la gloire de sa face, laquelle devait prendre fin, 8combien plus le ministère de l’Esprit ne subsistera-t-il[17] pas en gloire ! 9Car si le ministère de la condamnation a été gloire, combien plus le mini-

  1. R. : n’a pas été.
  2. c. à d. la constatation de toute la vérité divine est effectuée dans la personne de Christ.
  3. ou : auprès de Dieu, ou devant Dieu, pour gloire par nous.
  4. litt. : affermit avec vous à.
  5. ou : à cause de.
  6. R. : je vous ai écrit.
  7. sans doute dans sa première épître.
  8. ou : peine, répréhension.
  9. c. à d. : l’assemblée, ou l’ensemble du corps en général.
  10. R. : si j’ai pardonné quelque chose à celui à qui j’ai pardonné.
  11. a et b litt. : dans.
  12. R. : à moins que nous n’ayons.
  13. signifie aussi : bien connue, lue de tous, publique.
  14. ou : Esprit.
  15. comp. vers. 3, 6, 8, 9 ; (ailleurs : service).
  16. voyez Ex. XXXIV, 29―35.
  17. litt. : ne sera-t-il.