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levain, afin que vous soyez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain. Car aussi notre pâque, Christ, a été sacrifiée[1]: 8c’est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains sans levain de sincérité et de vérité.

9Je vous ai écrit dans la lettre, de ne pas avoir de commerce avec des fornicateurs, 10non pas absolument avec les fornicateurs de ce monde, ou les avares et[2] les ravisseurs, ou les idolâtres, puisqu’ainsi il faudrait que vous sortissiez du monde ; 11mais, maintenant, je vous ai écrit, que si quelqu’un appelé frère est fornicateur, ou avare, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, vous n’ayez pas de commerce avec lui, que vous ne mangiez pas même avec un tel homme. 12Car qu’ai-je affaire de juger ceux de dehors aussi ? Vous, ne jugez-vous pas ceux qui sont de dedans ? 13Mais ceux de dehors, Dieu les juge. Ôtez le méchant du milieu de vous-mêmes.

VI. — Quelqu’un de vous, lorsqu’il a une affaire avec un autre, ose-t-il entrer en procès devant les injustes, et non devant les saints ? 2Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si le monde est jugé par vous, êtes-vous indignes des plus petits jugements[3]? 3Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? et [nous ne jugerions] pas les affaires de cette vie ? 4Si donc vous avez des procès pour les affaires de cette vie, établissez ceux-là [pour juges] qui sont peu estimés dans l’assemblée. 5Je parle pour vous faire honte : ainsi il n’y a pas d’[homme] sage parmi vous, pas même un seul, qui soit capable de décider entre ses frères ? 6Mais un frère entre en procès avec un frère, et cela devant les incrédules. 7C’est donc de toute manière déjà une faute en[4] vous, que vous ayez des procès entre vous. Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt des injustices ? pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt faire tort ! 8Mais vous, vous faites des injustices, et vous faites tort, et cela[5] à vos frères. 9Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point du royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni efféminés, ni ceux qui abusent d’eux-mêmes avec des hommes, 10ni voleurs, ni avares, ni ivrognes, ni outrageux, ni ravisseurs, n’hériteront du royaume de Dieu. 11Et quelques-uns de vous, vous étiez tels ; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au[6] nom du seigneur Jésus, et par[6] l’Esprit de notre Dieu.

12Toutes choses me sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses me sont permises, mais je ne me laisserai, moi, asservir par aucune. 13Les viandes pour l’estomac, et l’estomac pour les viandes ; mais Dieu mettra à néant et celui-ci et celles-là.

Or le corps n’est pas pour la fornication, mais pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps. 14Mais Dieu a ressuscité le Seigneur, et il nous[7] ressuscitera par sa puissance. 15Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ? Prendrai-je donc les membres du Christ pour en faire les membres d’une prostituée ? Qu’ainsi n’advienne ! 16Ne savez-vous pas que celui qui est uni à une prostituée est un seul corps [avec elle] ? « Car les deux, dit-il, seront[8] une seule chair »[AT 1]; 17mais celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit[9] [avec lui]. 18Fuyez la fornication : quelque péché que l’homme commette, il est hors du corps, mais le fornicateur pèche contre son propre corps. 19Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et que vous avez de Dieu ? Et vous n’êtes pas à vous-mêmes ; 20car vous avez été achetés à prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps[10].

VII. — Or, pour ce qui est des choses au sujet desquelles vous m’avez écrit, il est bon à l’homme de ne pas toucher de femme ; 2mais, à cause de la fornication, que chacun ait sa propre femme, et que chaque femme ait son mari à elle. 3Que le mari rende à la femme ce qui lui est dû[11], et pareillement aussi la femme au mari. 4La femme ne dispose pas de son propre corps, mais le mari ; et pareillement aussi le mari ne dispose pas de son propre corps, mais la femme. 5Ne vous privez[12] pas l’un l’autre, à moins que ce ne soit d’un consentement mutuel, pour un temps, afin que vous vaquiez[13] à la prière, et que vous vous trouviez[14] de nouveau ensemble, afin que Satan ne vous tente pas à cause de votre incontinence. 6Or je dis ceci par indulgence, non comme commandement ; 7mais[15] je voudrais que tous les hommes fussent comme moi ; toutefois chacun a son propre don de grâce de la part de Dieu, l’un d’une manière, et l’autre d’une autre. 8Or je dis à ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, qu’il leur est bon de demeurer comme moi. 9Mais s’ils ne savent pas garder la continence, qu’ils se marient, car il vaut mieux se marier que de brûler. 10Mais quant à ceux qui sont mariés, je leur enjoins, non pas moi, mais le Seigneur : que la femme ne soit pas séparée du mari ; 11(et si elle est séparée, qu’elle demeure sans être mariée, ou qu’elle se réconcilie avec son

  1. Gen. II, 24.
  1. R. aj. : pour nous.
  2. R. : ou.
  3. c. à d. de juger les plus petites choses.
  4. R. : parmi.
  5. R. : ces choses.
  6. a et b au et par, en vertu de la puissance de.
  7. R. : vous.
  8. litt. : seront pour, deviendront.
  9. voyez la note, Rom. VIII, 9.
  10. R. aj. : et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu.
  11. R. : la bienveillance qui lui est due.
  12. plus proprement : frustrez.
  13. R. aj. : au jeûne et.
  14. R. : réunissiez.
  15. R. : car.