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personne, sinon de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli[1] [la] loi. 9Car ce [qui est dit] : « Tu ne commettras point adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point »[AT 1], et tout autre commandement qu’il puisse y avoir, est résumé dans cette parole-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même »[AT 2]. 10L’amour ne fait point de mal au prochain ; l’amour donc est la somme[2] de la loi.

11Et [encore] ceci : connaissant le temps, que c’est déjà l’heure de nous réveiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru : 12la nuit est fort avancée, et le jour s’est approché ; rejetons donc les œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. 13Conduisons-nous honnêtement, comme de jour ; non point en orgies, ni en ivrogneries ; non point en impudicités, ni en débauches ; non point en querelles, ni en envie. 14Mais revêtez le seigneur Jésus Christ, et ne prenez pas soin de la chair pour [satisfaire à ses] convoitises.

XIV. — Or quant à celui qui est faible en foi[3], recevez-le ; non pas pour la décision de questions [douteuses][4]. 2L’un croit pouvoir manger de toutes choses ; l’autre qui est faible, mange des herbes : 3que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange pas ; et que celui qui ne mange pas ne juge pas celui qui mange, car Dieu l’a reçu. 4Qui es-tu, toi qui juges le domestique d’autrui ? Il se tient debout ou il tombe pour son propre maître ; et il sera tenu debout, car le Seigneur[5] est puissant pour le tenir debout. 5L’un estime un jour plus qu’un autre jour, et l’autre estime tous les jours [égaux] : que chacun soit pleinement persuadé dans son propre esprit. 6Celui qui a égard au jour, y a égard à cause du Seigneur[6]; et celui qui mange, mange à cause du Seigneur, car il rend grâces à Dieu ; et celui qui ne mange pas, ne mange pas à cause du Seigneur, et il rend grâces à Dieu. 7Car nul de nous ne vit ayant égard à lui-même, et nul ne meurt ayant égard à lui-même : 8mais soit que nous vivions, nous vivons ayant égard au Seigneur, soit que nous mourions, nous mourons ayant égard au Seigneur ; soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes du Seigneur. 9Car c’est pour cela que Christ est mort et qu’il a revécu[7], afin qu’il dominât et sur les morts et sur les vivants. 10Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? Ou aussi toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? Car nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu[8]; 11car il est écrit : « Je suis vivant, dit le *Seigneur, que tout genou se ploiera devant moi, et que toute langue confessera hautement Dieu »[AT 3]. 12Ainsi donc, chacun de nous rendra compte pour lui-même à Dieu. 13Ne nous jugeons donc plus l’un l’autre ; mais jugez plutôt ceci, de ne pas mettre une pierre d’achoppement ou une occasion de chute devant votre frère. 14Je sais, et je suis persuadé dans le seigneur Jésus, que rien n’est souillé par soi-même, sauf qu’à celui qui croit qu’une chose est souillée, elle lui est souillée. 15Car[9] si, à cause d’une viande, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l’amour. Ne détruis pas par ta viande celui pour lequel Christ est mort. 16Que ce qui est bien en vous ne soit donc pas blâmé. 17Car le royaume de Dieu n’est pas manger et boire, mais justice, et paix, et joie dans l’Esprit Saint. 18Car celui qui en cela[10] sert[11] le Christ est agréable à Dieu et approuvé des hommes.

19Ainsi donc poursuivons les choses qui tendent à[12] la paix et celles qui tendent à[12] l’édification mutuelle. 20À cause d’une viande, ne détruis pas l’œuvre de Dieu. Toutes choses, il est vrai, sont pures ; mais il y a du mal pour l’homme qui mange en bronchant[13]. 21Il est bon de ne pas manger de chair, de ne pas boire de vin, et de ne [faire aucune chose] en laquelle ton frère bronche, ou est scandalisé, ou est faible. 22Toi, tu as de la foi ; aie-la par devers toi-même devant Dieu ; bienheureux est celui qui ne se juge pas lui-même en ce qu’il approuve ; 23mais celui qui hésite, s’il mange, est condamné, parce qu’[il n’agit] pas sur un principe de foi. Or tout ce qui n’est pas sur le principe de la foi est péché.

XV. — Or nous devons, nous les forts, porter les infirmités des faibles, et non pas nous plaire à nous-mêmes. 2Que chacun[14] de nous cherche à plaire à son prochain, en vue du bien, pour l’édification. 3Car aussi le Christ n’a point cherché à plaire à lui-même, mais selon qu’il est écrit : « Les outrages de ceux qui t’outragent sont tombés sur moi »[AT 4]. 4Car toutes les choses qui ont été écrites[15] auparavant ont été écrites pour notre instruction, afin que, par la patience et par[16] la consolation des écritures, nous ayons espérance. 5Or le Dieu de patience et de consolation vous donne d’avoir entre vous un même sentiment selon le christ Jésus, 6afin que, d’un commun accord, d’une même bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre seigneur Jésus Christ. 7C’est pourquoi recevez-vous les uns les autres, comme

  1. Ex. XX, 13–17.
  2. Lév. XIX, 18.
  3. És. XLV, 23.
  4. Ps. LXIX, 9.
  1. la loi est ainsi déjà accomplie avant qu’elle fasse valoir ses droits.
  2. ailleurs : plénitude.
  3. ou : dans la foi.
  4. ou : [en raisonnant].
  5. R. : Dieu.
  6. R. aj. : et celui qui n’a pas égard au jour, n’y a pas égard à cause du Seigneur.
  7. R. : et est mort, et est ressuscité, et a revécu.
  8. R. : du Christ.
  9. R. : Mais.
  10. R. : ces choses.
  11. servir, ici, comme VI, 6.
  12. a et b litt. : les choses de.
  13. ou : en [donnant] du scandale.
  14. R. aj. : donc.
  15. R. : écrits auparavant.
  16. R. om. : par.