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étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. 14Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.

15Quoi donc ! pécherions-nous[1], parce que nous ne sommes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! 16Ne savez-vous pas qu’à quiconque vous vous livrez vous-mêmes comme esclaves pour obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour [la] mort, soit de l’obéissance pour [la] justice. 17Or grâces à Dieu de ce que vous étiez esclaves du péché, mais de ce que [ensuite] vous avez obéi de cœur à la forme de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. 18Mais ayant été affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice, 19(je parle à la façon des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair). Car ainsi que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité[2] pour l’iniquité[2], ainsi livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour la sainteté. 20Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. 21Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. — 22Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. 23Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.

VII. — Ignorez-vous, frères, (car je parle à gens qui entendent ce que c’est que [la] loi), que la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? 2Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par [la] loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, 3elle est déliée de la loi du mari. Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère en étant à un autre homme. 4C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. 5Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ; 6mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions[3] en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre.

7Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’eusse pas connu le péché, si ce n’eût été par [la] loi ; car je n’eusse pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : « Tu ne convoiteras point »[AT 1]. 8Mais le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans [la] loi [le] péché est mort. 9Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus ; 10et le commandement qui était pour la vie, a été trouvé lui-même pour moi pour la mort. 11Car le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, me séduisit, et par lui me tua.

12La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon. 13Ce qui est bon est-il donc devenu pour moi [la] mort ? — Qu’ainsi n’advienne ! Mais le péché, afin qu’il parût péché, m’a causé la mort par ce qui est bon, afin que le péché devînt par le commandement excessivement pécheur. 14Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel[4], vendu au péché[5]; 15car ce que je fais[6], je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. 16Or si c’est ce que je ne veux pas que je pratique, j’approuve la loi, [reconnaissant] qu’elle est bonne. 17Or maintenant, ce n’est plus moi qui fais[6] cela, mais c’est le péché qui habite en moi. 18Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. 19Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. 20Or si ce que je ne veux pas, moi, — je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. 21Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. 22Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; 23mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. 24Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort[7]? 25Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement, je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.

VIII. — Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus[8]; 2car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; 3car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible

  1. Ex. XX, 17.
  1. R. : pécherons-nous.
  2. a et b état ou marche sans loi, sans frein.
  3. servir, ici et vers. 25, comme VI, 6.
  4. ailleurs : de chair.
  5. litt. : vendu sous le péché.
  6. a et b faire, ici, opérer, effectuer ; au vers. 8 : produire, et au vers. 13 : causer.
  7. ou : du corps de cette mort.
  8. R. : pour ceux qui, dans le christ Jésus, marchent non pas selon la chair, mais selon l’Esprit.