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nouveau, que la bouche de l’Éternel désignera. 3Et tu seras une couronne de beauté dans la main de l’Éternel, et une tiare royale dans la main de ton Dieu. 4On ne te dira plus la délaissée, et on n’appellera plus ta terre la désolée. Car on t’appellera : Mon plaisir en elle, et ta terre : La mariée ; car le plaisir de l’Éternel est en toi, et ton pays sera marié. 5Car, [comme] un jeune homme épouse une vierge, tes fils t’épouseront, et de la joie que le fiancé a de sa fiancée, ton Dieu se réjouira de toi.

6Sur tes murailles, Jérusalem, j’ai établi des gardiens ; ils ne se tairont jamais, de tout le jour et de toute la nuit. Vous qui faites se ressouvenir l’Éternel, ne gardez pas le silence, 7et ne lui laissez pas de repos, jusqu’à ce qu’il établisse Jérusalem, et qu’il en fasse un sujet de louange sur la terre. 8L’Éternel a juré par sa droite et par le bras de sa force : Si je donne encore ton froment pour nourriture à tes ennemis, et si les fils de l’étranger boivent ton moût, pour lequel tu as travaillé ! 9car ceux qui l’ont amassé le mangeront et loueront l’Éternel ; et ceux qui l’ont recueilli le boiront dans mes saints parvis.

10Passez, passez par les portes ; préparez le chemin du peuple ; élevez, élevez la chaussée, ôtez les pierres ; élevez un étendard devant les peuples ! 11Voici, l’Éternel a fait entendre jusqu’au bout de la terre : Dites à la fille de Sion : Voici, ton salut vient ; voici, son salaire est avec lui, et sa récompense[1] devant lui. 12Et on les appellera le peuple saint, les rachetés de l’Éternel ; et toi, tu seras appelée la recherchée, la ville non abandonnée.

LXIII. — Qui est celui-ci, qui vient d’Édom, de Botsra, avec des habits teints en rouge[2], celui-ci, qui est magnifique dans ses vêtements, qui marche[3] dans la grandeur de sa force ? C’est moi, qui parle en justice, — puissant pour sauver. — 2Pourquoi y a-t-il du rouge à tes vêtements, et tes habits sont-ils comme celui qui foule dans la cuve ? 3J’ai été seul à fouler le pressoir, et d’entre les peuples pas un homme n’a été avec moi ; et je les ai foulés dans ma colère, et je les ai écrasés dans ma fureur, et leur sang[4] a rejailli sur mes habits, et j’ai souillé tous mes vêtements. 4Car le jour de la vengeance était dans mon cœur, et l’année de mes rachetés était venue. 5Et je regardai, et il n’y avait point de secours ; et je m’étonnai de ce qu’il n’y avait personne qui [me] soutînt ; et mon bras m’a sauvé, et ma fureur m’a soutenu. 6Et j’ai foulé les peuples dans ma colère, et je les ai enivrés dans ma fureur ; et j’ai fait couler leur sang[4] à terre.

7* Je rappellerai les bontés de l’Éternel, les louanges de l’Éternel, selon tout ce dont l’Éternel nous a comblés, et les grands bienfaits envers la maison d’Israël, dont il l’a comblée selon ses compassions et selon la multitude de ses bontés. 8Et il dit : Certainement ils sont mon peuple, des fils qui ne mentiront pas ; et il est devenu leur sauveur. 9Dans toutes leurs détresses, il a été en détresse, et l’Ange de sa face les a sauvés ; dans son amour et dans sa miséricorde il les a rachetés, et il s’est chargé d’eux, et il les a portés tous les jours d’autrefois ; 10mais ils se rebellèrent et contristèrent l’Esprit de sa sainteté, et il se changea pour eux en ennemi ; lui-même, il combattit contre eux.

11Mais il se souvint des jours d’autrefois, de Moïse, de son peuple : Où est celui qui les fit monter de la mer, avec les bergers[5] de son troupeau ? Où est celui qui mit l’Esprit de sa sainteté au dedans de lui[6], 12son bras magnifique les faisant marcher par la droite de Moïse ; — qui fendit les eaux devant eux pour se faire un nom à toujours, 13qui les a fait marcher par les abîmes, comme un cheval dans le désert ? Ils ne bronchaient pas. 14Comme une bête descend dans la vallée, l’Esprit de l’Éternel leur donna du repos. Ainsi tu as conduit ton peuple, pour te faire un nom magnifique.

15Regarde des cieux, et vois, de la demeure de ta sainteté et de ta magnificence ! Où sont ta jalousie et ta puissance, le frémissement de tes entrailles et de tes compassions ? Se retiennent-elles envers moi ? 16Car tu es notre père : si Abraham ne nous connaît pas, et si Israël nous ignore, toi, Éternel, tu es notre Père ; ton nom est : Notre rédempteur, de tout temps. 17Pourquoi nous as-tu fait errer, ô Éternel, loin de tes voies, [et] as-tu endurci notre cœur pour ne pas te craindre ? Retourne-toi, à cause de tes serviteurs, des tribus de ton héritage. 18Ton peuple saint ne l’a possédé que pour peu [de temps] ; nos ennemis ont foulé aux pieds ton sanctuaire. 19Nous sommes [comme ceux] sur lesquels tu n’as jamais dominé, qui ne sont pas appelés de ton nom. (LXIV.) — Oh ! si tu fendais les cieux ! Si tu voulais descendre, [et] que devant toi les montagnes se fondissent[7], — 2[descendre] comme le feu brûle les broussailles[8], comme le feu fait bouillonner l’eau, pour faire connaître ton nom à tes ennemis, en sorte que les nations tremblassent devant toi ! 3Quand tu fis des choses terribles que nous n’attendions pas, tu descendis : devant toi les montagnes se fondirent[9]. 4Et jamais on n’a entendu, [jamais] on n’a ouï de l’oreille, [jamais] l’œil n’a vu, hors toi, ô Dieu, ce que [Dieu] a préparé[10] pour celui qui s’attend à lui.

  1. ou : œuvre.
  2. rouge brillant.
  3. ou : qui lève haut la tête.
  4. a et b litt. : jus, faisant allusion au pressoir.
  5. qqs. lisent : le berger.
  6. c. à d. de Moïse.
  7. ou : tremblassent.
  8. ou : la paille.
  9. ou : tremblèrent.
  10. selon qqs. : n’a vu hors toi un Dieu agissant.