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qui a les reins ceints ; ou le bouc ; et le roi, contre qui personne ne peut se lever.

32Si tu as agi follement en t’élevant et si tu as pensé à mal, [mets] la main sur ta bouche ;

33Car la pression du lait produit le beurre, et la pression du nez fait sortir le sang, et la pression de la colère excite la querelle.

* XXXI. — Paroles du roi Lemuel, l’oracle que sa mère lui enseigna :

2Quoi, mon fils ? et quoi, fils de mon ventre ? et quoi, fils de mes vœux ? 3Ne donne point ta force aux femmes, ni tes voies à celles qui perdent les rois.

4Ce n’est point aux rois, Lemuel, ce n’est point aux rois de boire du vin, ni aux grands [de dire] : Où sont les boissons fortes[1]? 5de peur qu’ils ne boivent, et n’oublient le statut, et ne fassent fléchir le jugement de tous les fils de l’affliction.

6Donnez de la boisson forte à celui qui va périr, et du vin à ceux qui ont l’amertume dans le cœur : 7qu’il boive et qu’il oublie sa pauvreté, et ne se souvienne plus de ses peines.

8Ouvre ta bouche pour le muet, pour la cause de tous les délaissés.

9Ouvre ta bouche, juge avec justice, et fais droit à l’affligé et au pauvre.

10[2]Une femme vertueuse[3]! Qui la trouvera ? Car son prix est bien au delà des rubis[4].

11Le cœur de son mari se confie en elle, et il ne manquera point de butin.

12Elle lui fait du bien et non du mal, tous les jours de sa vie.

13Elle cherche de la laine et du lin, et travaille de ses mains avec joie.

14Elle est comme les navires d’un marchand, elle amène son pain de loin.

15Elle se lève quand il est encore nuit, et elle donne la nourriture à sa maison, et la tâche[5] à ses servantes.

16Elle pense à un champ, et elle l’acquiert ; du fruit de ses mains elle plante une vigne.

17Elle ceint ses reins de force, et fortifie ses bras.

18Elle éprouve que son trafic est bon ; de nuit sa lampe ne s’éteint pas.

19Elle met la main à la quenouille, et ses doigts tiennent le fuseau.

20Elle étend sa main[6] vers l’affligé, et tend ses mains au nécessiteux.

21Elle ne craint pas la neige pour sa maison, car toute sa maison est vêtue d’écarlate.

22Elle se fait des tapis ; le fin coton[7] et la pourpre sont ses vêtements.

23Son mari est connu dans les portes quand il s’assied avec les anciens du pays.

24Elle fait des chemises, et les vend ; et elle livre des ceintures au marchand.

25Elle est vêtue de force et de dignité, et elle se rit du jour à venir.

26Elle ouvre sa bouche avec sagesse, et la loi de la bonté est sur sa langue.

27Elle surveille les voies de sa maison, et ne mange pas le pain de paresse.

28Ses fils se lèvent et la disent bienheureuse, son mari [aussi], et il la loue :

29Plusieurs filles ont agi vertueusement ; mais toi, tu les surpasses toutes !

30La grâce est trompeuse, et la beauté est vanité ; la femme qui craint l’Éternel, c’est elle qui sera louée.

31Donnez-lui du fruit de ses mains, et qu’aux portes ses œuvres la louent.


LE PRÉDICATEUR

CONNU SOUS LE NOM DE

L’ECCLÉSIASTE

I. — Les paroles du Prédicateur, fils de David, roi à Jérusalem.

2Vanité des vanités, dit le Prédicateur ; vanité des vanités ! Tout est vanité.

3Quel profit a l’homme de tout son labeur dont il se tourmente sous le soleil ?

4Une génération s’en va, et une génération vient ; et la terre subsiste toujours. 5Et le soleil se lève, et le soleil se couche, et il se hâte vers son lieu où il se lève. 6Le vent va vers le midi, et il tourne vers le nord ; il tourne et retourne ; et le vent revient sur ses circuits. 7Toutes les rivières vont vers la mer, et la mer n’est pas remplie ; au lieu où les rivières allaient, là elles vont de nouveau. 8Toutes choses travaillent, l’homme

  1. selon qqs. : de désirer les boissons fortes.
  2. à partir du vers. 10, la lettre hébraïque initiale de chaque verset suit l’ordre alphabétique.
  3. brave, honnête, vaillante.
  4. ou : coraux.
  5. ou : leur ordinaire.
  6. plus haut : doigt ; proprement : paume [de la main].
  7. ou : lin.