Page:Darby - La sainte Bible, édition de 1885-88.pdf/277

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Nebath, et dans ses péchés par lesquels il avait fait pécher Israël pour provoquer à colère l’Éternel, le Dieu d’Israël, par leurs vanités.

27Et le reste des actes d’Omri, ce qu’il fit, et sa puissance qu’il montra, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël ? 28Et Omri s’endormit avec ses pères, et il fut enterré à Samarie ; et Achab, son fils, régna à sa place.

29Et Achab, fils d’Omri, commença de régner sur Israël la trente-huitième année d’Asa roi de Juda.[1] Et Achab, fils d’Omri, régna sur Israël à Samarie vingt-deux ans. 30Et Achab, fils d’Omri, fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, plus que tous ceux qui avaient été avant lui. 31Et il arriva que, comme si c’était peu de chose qu’il marchât dans les péchés de Jéroboam, fils de Nebath, il prit pour femme Jézabel, fille d’Ethbaal, roi des Sidoniens, et alla et servit Baal, et se prosterna devant lui, 32et dressa un autel à Baal dans la maison de Baal qu’il bâtit à Samarie. 33Et Achab fit une ashère[2]; et Achab fit plus que tous les rois d’Israël qui avaient été avant lui, pour provoquer à colère l’Éternel, le Dieu d’Israël.

34De son temps, Hiel, le Béthélite, bâtit Jéricho ; il la fonda sur Abiram, son premier-né, et posa ses portes sur Segub, son plus jeune fils, selon la parole de l’Éternel qu’il avait dite par Josué, fils de Nun.

* XVII. — Et Élie[3], le Thishbite, d’entre les habitants de Galaad, dit à Achab : L’Éternel, le Dieu d’Israël, devant qui je me tiens, est vivant, qu’il n’y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole. 2Et la parole de l’Éternel vint à lui, disant : 3Va-t’en d’ici, et tourne-toi vers l’orient, et cache-toi au torrent du Kerith, qui est vers le Jourdain. 4Et il arrivera que tu boiras du torrent, et j’ai commandé aux corbeaux de te nourrir là. 5Et il s’en alla et fit selon la parole de l’Éternel : il s’en alla et habita au torrent du Kerith, qui est vers le Jourdain. 6Et les corbeaux lui apportaient du pain et de la chair le matin, et du pain et de la chair le soir, et il buvait du torrent.

7Et il arriva, au bout de quelque temps[4], que le torrent sécha, car il n’y avait pas de pluie dans le pays. 8Et la parole de l’Éternel vint à lui, disant : 9Lève-toi, va-t’en à Sarepta[5], qui appartient à Sidon, et tu habiteras là ; voici j’ai commandé là à une femme veuve de te nourrir. 10Et il se leva et s’en alla à Sarepta ; et il vint à l’entrée de la ville ; et voici, [il y avait] là une femme veuve qui ramassait du bois ; et il lui cria et dit : Prends-moi, je te prie, un peu d’eau dans un vase, afin que je boive. 11Et elle s’en alla pour en prendre. Et il lui cria et dit : Prends-moi dans ta main, je te prie, un morceau de pain. 12Et elle dit : L’Éternel ton Dieu est vivant, que je n’ai pas un morceau de pain cuit, rien qu’une poignée de farine dans un pot, et un peu d’huile dans une cruche ; et voici, je ramasse deux bûchettes, afin que j’entre, et que je prépare cela pour moi et pour mon fils ; puis nous le mangerons et nous mourrons. 13Et Élie lui dit : Ne crains point ; va, fais selon ta parole ; seulement fais-moi premièrement de cela un petit gâteau, et apporte-le-moi ; et, après, tu en feras pour toi et pour ton fils ; 14car ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Le pot de farine ne s’épuisera pas, et la cruche d’huile ne manquera pas, jusqu’au jour où l’Éternel donnera de la pluie sur la face de la terre. 15Et elle s’en alla, et fit selon la parole d’Élie. Et elle mangea, elle, et lui, et sa maison, toute une année[6]. 16Le pot de farine ne s’épuisa pas et la cruche d’huile ne manqua pas, selon la parole de l’Éternel, qu’il avait dite par Élie.

17Et il arriva, après ces choses, que le fils de la femme, maîtresse de la maison, tomba malade ; et sa maladie devint très-forte, de sorte qu’il ne resta plus de souffle en lui. 18Et elle dit à Élie : Qu’y a-t-il entre moi et toi, homme de Dieu ? Es-tu venu chez moi pour mettre en mémoire mon iniquité et faire mourir mon fils ? 19Et il lui dit : Donne-moi ton fils. Et il le prit de son sein, et le monta dans la chambre haute où il habitait, et le coucha sur son lit. 20Et il cria à l’Éternel, et dit : Ô Éternel, mon Dieu ! as-tu aussi fait venir du mal sur la veuve chez laquelle je séjourne, en faisant mourir son fils ? 21Et il s’étendit sur l’enfant, trois fois, et il cria à l’Éternel, et dit : Éternel, mon Dieu ! fais revenir, je te prie, l’âme de cet enfant au-dedans de lui. 22Et l’Éternel écouta la voix d’Élie, et fit revenir l’âme de l’enfant au-dedans de lui, et il vécut. 23Et Élie prit l’enfant, et le descendit de la chambre haute dans la maison, et le donna à sa mère. Et Élie dit : Vois, ton fils vit. 24Et la femme dit à Élie : Maintenant, à cela je connais que tu es un homme de Dieu, et que la parole de l’Éternel dans ta bouche est la vérité.

* XVIII. — Et il arriva, après bien des jours, que la parole de l’Éternel vint à Élie, la troisième année, disant : Va, montre-toi à Achab, et je donnerai de la pluie sur la face de la terre. 2Et Élie s’en alla pour se montrer à Achab.

Et la famine était forte à Samarie. 3Et Achab appela Abdias qui était [préposé] sur sa maison ; (et Abdias craignait beaucoup l’Éternel. 4Et il était arrivé, quand Jézabel exterminait les prophètes de l’Éternel, qu’Abdias avait pris cent prophètes et les avait cachés par cinquante hommes dans une caverne, et les avait nourris de pain

  1. A. C. 918.
  2. image de l’Astarté phénicienne.
  3. dont le *Dieu est l’Éternel.
  4. litt. : au bout de jours.
  5. hébr. : Tsarephath.
  6. litt. : des jours ; comp. Nomb. IX, 22.