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des Israëlites, riche ou pauvre, devait au Seigneur d’après la loi, Exode, xxx. 13.–16, afin de faire propitiation, pour leurs âmes. Ce tribut, dont le produit était destiné au service du Sanctuaire, était un type de la nécessité d’une Rédemption pour toute âme d’homme. Pierre s’était peut-être trop empressé de répondre aux collecteurs que Jésus ne ferait pas faute à leur demande. Aussi Jésus, avant de les satisfaire, établit-il ses droits comme Fils à être affranchi du tribut ; néanmoins, en tant que sous la loi, et étant venu pour racheter ceux qui étaient sous la loi, il s’empresse d’accomplir en ceci toute justice, comme lors de son baptême par Jean. Qui aurait pu croire que c’est dans un temps comme celui-ci, quand le fils de Dieu s’abaissait au rang de serviteur, qu’on verrait les disciples s’enquérir, dans leur égoïsme, de la manière d’être grand au Royaume des Cieux ? Pauvres disciples ! Ils étaient bien loin de connaître que la grandeur réelle, la grandeur de Dieu, c’est de s’abaisser jusqu’à être serviteur des faibles. Ils avaient oublié que celui qui est haut élevé s’humilie pour regarder ce qui est aux Cieux et en la terre ; et que celui qui habite l’Éternité, duquel le nom est le Saint, habite dans le cœur brisé et l’esprit humble. Psaume cxiii, 6. Ésaïe, lvii, 15.

Il était donc urgent qu’à cet égard il se fit chez eux un changement complet d’esprit et de principes. C’est ce qui justifie cette déclaration formelle de Jésus : En vérité je vous dis que si vous n’êtes convertis et ne devenez comme de petits enfants, vous n’entrerez point au Royaume des Cieux. Pour être grand dans ce Royaume, il faut prendre ici bas la dernière place ; car, là où règne le mal (et il règne dans la monde) c’est être vraiment grand que d’être méprisé du monde en suivant Jésus. Ce dernier n’en a été ni reçu ni connu ; et, dans le cas contraire, c’est-à-dire si le Christ