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formidable reproche que Dieu leur adresse. Et, nous voyons que malheureusement leur ministère ne portait que trop de fruits. Car ; à l’époque qui précédait immédiatement la captivité de Babylone, le Seigneur dicte contre Juda, par la bouche du prophète Jérémie, deux accusations qui montraient combien les mains des méchants étaient renforcées ; l’une, que le peuple persévérait ouvertement dans le mal, sous prétexte qu’il n’y avait plus d’espérance de guérison ; l’autre, que ce même peuple en était venu à se persuader de son innocence et à regarder son état comme approuvé du Seigneur. Tu as dit : il n’y a plus d’espérance ; non, car j’ai aimé les étrangers et je m’en irai après eux. Tu dis : parce que je suis innocente sa colère se retirera de moi. Voici : je m’en vais contester avec toi, parce que tu as dit : je n’ai point péché ; Jérémie, ii. 25–35. Il y avait donc au milieu du peuple deux principes assez répandus de nos jours, mais contre lesquels la haine du Seigneur se déclare, savoir : 1°. Tolérer un mal bien connu à la faveur de cette excuse : que le mal est trop grand, et, qu’étant inutile de songer à l’extirper, il vaut mieux tirer le meilleur parti possible des circonstances ; 2°. Oublier que le Seigneur est saint aussi bien que patient, et prendre occasion de sa patience pour mettre la sanction de son nom à des choses qu’il réprouve et qu’il punira certainement ; imitant en cela le peuple qui criait : c’est ici le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel ; bien qu’il eût, à la vue de l’Éternel, changé cette maison en une caverne de voleurs ; Jérémie, vii. 1–11. L’introduction de ces odieux principes appela le jugement sur le peuple, et ce fut alors que commença le ministère des prophètes desquels le témoignage prit un degré de force et dont le nombre se multiplia en raison directe des progrès du mal. L’esprit de Christ en eux montrait, dans leurs effrayants résultats, les principes