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la bonté de Dieu ; c’est donc le jugement et non la miséricorde qui l’attend ; faut-il néanmoins tolérer ce qui existe ; et, parce que Dieu épargne, crier comme Israël : c’est ici le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel. Non sans doute ; mais quel parti prendre alors puisque nous n’avons ni puissance ni autorité pour rétablir les lieux désolés ? le cas n’est-il pas désespéré ? Telles sont les questions et les perplexités de ceux qui voient le mal, mais qui désirent au moins un petit répit dans leur servitude. Il y a néanmoins quelque baume en Galaad : le Seigneur n’a pas laissé son peuple sans réponse. Il ne les force point d’avouer ce qu’il désavoue et ce qu’il jugera ; il ne ferme pas non plus la porte à l’espérance : Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom je suis au milieu d’eux ; voilà une bénédiction attachée à notre économie, et qui est pour tous les temps, les lieux et les individus ; car Jésus dit aussi : Voici, je suis tous les jours avec vous jusqu’à la fin du monde. Le résidu ne se composât-il que de deux ou trois au milieu de la Chrétienté, il y en a assez, si Dieu les réunit, pour les assurer de la présence spirituelle du Seigneur. La gloire s’est retirée de dessus le Tabernacle de Dieu en esprit, cela est vrai ; toutefois, à ce nombre insignifiant selon l’homme de deux ou trois, la parole de Jésus est adressée : Assemblez-vous en mon nom, leur dit-il ; et, pour les y encourager, il y joint cette promesse : Je suis au milieu de vous. Ce qui constitue le caractère de cette économie, savoir, la présence, dans, l’Église, du Consolateur qui est l’arrhe de notre héritage, c’est précisément ce que l’on est le plus enclin à oublier. Au lieu de nous attacher à ce qui est notre portion comme enfants de Dieu, nous avons un triste penchant vers un ordre de choses que le monde peut accepter. Hélas ! la bénédiction ne consiste pas à courir après des prédications ; l’on n’adore pas non