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faiblesse au milieu du mal qui l’environne et la menace. Il veut que son peuple regarde constamment comme un grand bien d’avoir de la force dans le sentiment réel de son infirmité : car, soutenir ce qui est sans force, le faire triompher de tous les obstacles, accomplir sa vertu dans la faiblesse, c’est ce qui glorifie singulièrement la puissance de Dieu ; tandis que, du moment où nous nous armons d’une armure d’homme, et que nous ne comptons que sur ce qui peut donner de la confiance à la chair, notre force réelle nous abandonne ; ceci soit dit de notre force collective comme de notre force individuelle. Aucun moyen de prudence humaine, quelque sagement pensé qu’il soit, fût-il même, dans nos intentions, pour la gloire de Dieu, ne peut nous donner une bonne issue et nous être de quelque profit, parce qu’il contre-carre nécessairement quelqu’une des voies de ce Dieu qui a choisi les choses folles de ce monde pour rendre confuses les sages, et les choses faibles de ce monde pour rendre confuses les fortes, et les choses méprisées, même celles qui ne sont point, pour anéantir celles qui sont, 1 Corinth. i. 27.–28. Aussi est-ce comme petits que les croyants sont les objets du ministère de ces esprits administrateurs envoyés pour servir ceux qui doivent hériter du salut, Hébr. i. 14. Prenez garde, dit le Seigneur, que vous ne méprisiez un de ces petits, car je vous dis que leurs Anges regardent toujours la face de mon Père qui est aux Cieux : ministère vraiment digne du Ciel, que n’a pas tenu à honte d’exercer Celui qui est descendu du Ciel non pour être servi mais afin de servir, et qui, y étant remonté, fait encore sa joie et sa gloire d’y servir ses disciples. Une grandeur réelle n’a pas besoin du ministère d’autrui ; et, dans un monde corrompu, ce qui donne une dignité réelle, c’est la puissance de retirer ou de préserver du mal ce qui n’a aucune