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pasteur ; une autorité confiée à des gens qui paissent le troupeau, non point comme ayant domination sur les héritages du Seigneur, mais comme étant un exemple aux brebis, et prêts à courir après celle qui s’égare.

Et, quels tristes effets encore produits dans le monde par l’introduction de l’esprit d’élévation dans l’Église ! On sait quel puissant témoignage Jésus rendait ici bas contre le présent siècle par son humilité et sa séparation d’avec le mal. Rejetant tout ce qui pouvait l’accréditer auprès du monde, il attestait ainsi que les œuvres de ce dernier étaient mauvaises ; c’est pour cela qu’il disait : Pendant que je suis au monde je suis la lumière de ce monde. Jean, ix, 5. Or, l’Église était destinée à continuer l’œuvre de Jésus après qu’il serait retourné au Père : Vous êtes la lumière du monde, avait-il dit à ses disciples, Matth. v. 13 ; et, dans la prière sacerdotale, il les présente comme envoyés dans le monde pour y remplir le même ministère que lui, Jean, xvii, 18. Comment cela ? sans doute, en y agissant, en s’y conduisant comme lui-même, en y gardant un strict Nazaréat ; et surtout, en se tenant loin de tout ce que le monde appelle gloire, dignité, honneur, etc. Mais, que dit le Seigneur dans le discours que nous méditons ? Malheur au monde à cause des scandales ! De quels scandales ? Hélas ! de ceux que l’Église devait donner. Quand le peuple qui confessait le nom de Jésus, quand le témoin de Jésus sur la terre, las de l’opprobre de son Maître, commença à s’entourer d’une grandeur mondaine et à rechercher celle gloire qui vient des hommes ; quand il voulut être compté pour quelque chose ici bas, au lieu de se glorifier d’en être les balayures, alors la lumière du monde fut éteinte, et le silence succéda au témoignage. Alors aussi, vint sur le monde la plus mortelle de toutes les calamités, parce qu’il put croire