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Seigneur assigne un même espace de temps à l’exercice de la vivification et à celui de la résurrection, en disant : l’heure vient. Si depuis 1800 ans Jésus vivifie, pourquoi le même intervalle de temps ne pourrait-il pas se trouver entre les deux résurrections ?

Mais pour nous borner à celle des justes qui est l’application faite à leur corps de la vie que leurs âmes ont reçue, il faut la considérer comme l’accomplissement ou la perfection de tous les desseins de la grâce de Dieu à leur égard. En cette qualité elle doit donc être l’objet de leur attente, le sujet de leur espérance et de leurs désirs les plus vifs : car c’est lorsque Christ qui est notre vie, apparaîtra, que nous apparaîtrons avec Lui revétus de gloire, Coloss. iii, 4 ; voyez aussi Philip. iii, 20, 21. Paul la présente comme l’époque attendue par toute la Création, en Rom, viii, 19-22, passage dans lequel il l’appelle la manifestation et la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Et l’on ne peut assez déplorer l’erreur qui, confondant l’époque des deux résurrections, s’efforce, malgré l’évidence, de ne voir ici qu’une œuvre accomplie dans le même moment sur le juste et sur le méchant ; au lieu de s’en tenir à la simplicité des Écritures qui présentent la résurrection comme un privilége conféré exclusivement à l’Église en vertu de la vie que le Chef a reprise, et qui, de Lui, doit s’étendre jusqu’à toutes les parties de son corps. Considérer cette erreur comme peu de chose serait un mal : elle a plus d’influence qu’on ne croit sur la vie Chrétienne, quoiqu’elle ne soit pas mortelle comme le Sadducéisme : on a pu en juger par les réflexions précédentes qui nous justifieront suffisamment de l’avoir signalée et attaquée.

Observations

SUR MARTHE ET MARIE, QUANT À LA DOCTRINE DE LA RÉSURRECTION.

À ce propos, on nous permettra sans doute de présenter quelques réflexions sur une portion des Écritures, intéressante sous bien des rapports ; mais particulièrement par celui qu’elle a avec le sujet dont nous