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tivement heureuses, sont maintenant assujetties à la vanité, non de leur propre volonté, mais par celui qui les y a assujetties, Rom. viii, 20. La victoire de Jésus sur Satan dépouilla ce dernier du bien qu’il s’était injustement acquis. Il a dépouillé les principautés et les puissances qu’Il a produites en public triomphant d’elles en Lui-même, Colos. ii, 15, c’est-à-dire quand Il est remonté dans les Cieux avec notre chair glorifiée, après avoir été les pestes de la mort et la destruction du sépulcre, Osée, xiii, 14. Dieu dans sa sagesse n’a pas encore manifesté les résultats de cette victoire ; mais l’Église sait, ou du moins devrait savoir, qu’elle est remportée ; puisque d’un côté Christ est déjà ressuscité, et que de l’autre Dieu a annoncé la ruine de Satan et le règne de Jésus sur toute la création, aussi bien que la future résurrection des saints : et elle devrait, dans l’assurance de sa parfaite justification, attendre avec une parfaite espérance la grâce apportée par la manifestation de notre Seigneur Jésus-Christ, 1 Pierre, i, 13. Malheureusement elle a perdu ces choses de vue. Les enfants de Dieu sont restés au pied de la croix, au lieu de s’avancer dans le sanctuaire avec le Souverain Sacrificateur des biens à venir. Sans doute Golgotha est un lieu d’où découlent des eaux pour l’âme altérée ; c’est la porte du tabernacle d’où l’on découvre le feu de l’autel dévorant la victime expiatoire, l’amour qui consomme le plus parfait de tous les sacrifices. Mais c’est du Ciel, c’est du Lieu très-saint où le Souverain Sacrificateur présente le sang sur le propitiatoire, que vient l’assurance de la justice. Notre vie est cachée avec Christ en Dieu, Colos. iii, 3. Et c’est pour avoir (en pratique du moins et non pas en théologie) négligé de considérer le Christ vivant, qu’en perdant la consolation, la pleine assurance ou la joie de l’espérance qu’on en retire, l’Église a aussi perdu de sa vie spirituelle, et ne rend plus au milieu de ce monde qu’elle devrait convaincre de péché, de justice et de jugement par la puissance de l’Esprit qu’elle a reçu, qu’un pauvre et maigre témoignage, consistant beaucoup plus en paroles qu’en efficace, et démenti en grande partie par son peu de sainteté. — Que l’on ne s’y trompe pas, la liaison qui existe entre la résurrection de Jésus, l’assurance de la