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la responsabilité qui s’attache à toute position quelconque dans laquelle nous sommes placés par Dieu. Mais les motifs sont d’autant plus puissants, que la grâce de cette position est excellente. Nous sommes le sel de la terre, la lumière du monde, une cité située sur une montagne, l’Épître[1] de Christ, épître qui doit être lue et connue de tout le monde. Le corps de Christ devait reproduire, par la puissance de l’Esprit, le caractère de son chef et ainsi le glorifier sur la terre. L’Épouse devait manifester son attachement à l’Époux, à qui elle appartient entièrement et exclusivement.

On parle d’une Église invisible. La Parole n’en parle pas. C’est une idée qui nie la force des passages que nous venons de citer. La dispersion des enfants de Dieu les a cachés. Quelqu’un oserait-il nier que les individus ne doivent pas être invisibles, c’est-à-dire, cacher leur christianisme ? « Que votre lumière luise devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans le Ciel. » Il est donc évident que les individus ne doivent pas être invisibles. Or, si cela est vrai, dire que l’Église doit l’être, reviendrait à dire que les individus ne doivent pas être unis.

  1. Il n’est pas dit : Les épîtres. C’était l’ensemble de l’Église de Corinthe qui était l’épître.