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gloire, et non un Christ, tête d’un corps spirituellement uni à lui. L’Apôtre ajoute que c’était par une révélation spéciale qu’il avait reçu con naissance d’un mystère qui n’avait pas été manifesté aux enfants des hommes dans les autres âges. Ce mystère était que les Gentils sont héritiers et d’un même corps. (V. 3, 4, 5.)

Ces passages[1] démontrent assez de quelle manière saint Paul présente l’Église comme une doctrine essentielle de la vérité, mais qui, comme mystère, n’avait pas été révélée dans l’Ancien Testament et qui n’avait jamais eu son accomplissement avant que la mort de Jésus eût clos toutes les relations de Dieu avec Israël, en tant que l’accomplissement des promesses et des prophéties sur lesquelles ces relations étaient fondées, dépendait de la foi et de la fidélité de l’homme.

Ces passages montrent aussi qu’Israël ayant été aveuglé pour un temps, Dieu qui accomplira certainement les promesses faites à son peuple terrestre, a trouvé dans la période de leur aveuglement l’occasion de manifester ce fruit admirable de ses conseils éternels, savoir : l’Église, qui, lorsque Israël sera établi par grâce dans la

  1. Je rappelle l’expression déjà citée. Ministre de l’Église pour accomplir (rendre complète) la Parole de Dieu. Il manquait encore à cette Parole quelque chose des révélations voulues de Dieu, savoir l’Église. Dieu s’est servi de l’apôtre Paul pour administrer cette vérité.