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Avant de passer aux Épîtres, nous pouvons remarquer que le Seigneur, outre l’idée générale de l’Église qu’il voulait bâtir, nous donne à voir l’opération pratique de l’assemblée en détail. (Matth., XVIII.) Il attache en même temps l’efficace de cette opération et l’autorité du Ciel même à deux ou trois réunis en assemblée, pourvu que ce fût vraiment en son nom. C’est une précieuse lumière que la Parole nous fournit pour des temps de ténèbres.

Mais la descente du St-Esprit a donné un développement beaucoup plus grand à la doctrine de l’Église. Le fait de son existence se déclare au 2me chap. des Actes. Tous ceux qui croyaient étaient ensemble[1] en un même lieu et ils avaient toutes choses communes, et déjà il y avait trois mille âmes ; puis le Seigneur ajoutait tous les jours à l’Église ceux qui devaient être sauvés[2].

  1. Ce passage montre la futilité de l’objection que le rassemblement en un est une impossibilité. Peut-être bien matériellement. Sans doute c’était le cas ici lors qu’on rompait le pain de maison en maison, il n’y avait pas trois mille ensemble ; cela n’empêche pas dans la pensée de Dieu, leur rassemblement en un lieu dans une unité morale et réelle. Il ne s’agit pas de disposition ici, mais des faits qui montraient la puissance du St-Esprit.
  2. Le mot que je traduis ici par devant être sauvés, sens donné en de très-bonnes traductions, est un mot