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qui rassemblera le monde, ce n’est pas l’Évangile, c’est le mal. « Et je vis sortir de la gueule du dragon et de la bouche du faux prophète trois esprits immondes, etc.… » (Apoc. XVI, 13, 14).

Mais, nous dira-t-on, on voit que la puissance extérieure de la chrétienté corrompue a disparu, et l’on prétend que la destruction de son influence donnera place à l’Évangile. – Mais l’Esprit dit : « Les dix cornes (rois) que tu as vues sur la bête (empire romain), ce sont ceux qui haïront la prostituée (puissance ecclésiastique), et la rendront déserte et nue, et mangeront ses chairs, et la consumeront dans le feu ; car Dieu a mis dans leurs cœurs d’exécuter son dessein, et de donner leur royaume à la bête, jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies. » (Apoc. XVII, 16, 17). Voilà ce que les chrétiens désireraient, la destruction de l’influence de la prostituée sur le monde. Mais quand même sa puissance extérieure sera détruite, les royaumes seront-ils donnés à Jésus-Christ ? Au contraire, les rois donneront leur puissance à la bête. Longtemps la prostituée a dominé la bête, enfin sa domination et ses richesses lui seront ôtées, mais seulement