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sommes-nous ? Avons-nous à ce point perdu le sentiment de nos privilèges et de la bonté de Dieu ? N’y a-t-il donc rien pour l’Église dans toutes ces saintes révélations ? car, certes, l’Église n’en est pas à se demander si Dieu, son céleste ami, a dit la vérité.

Mais il y a plus : la plupart des prophéties, et dans un certain sens, on peut dire toutes les prophéties s’accomplissent à l’expiration de l’économie qui nous concerne ; or, à cette époque il sera trop tard pour être convaincu de leur vérité ou pour les employer à la conviction d’autrui ; le jugement éclatant qui tombera sur ceux qui en doutent, en sera la démonstration assez évidente. J’en prends un exemple dans les prédictions du Seigneur. À quoi bon l’avertissement qu’il avait donné à ses disciples de s’enfuir dans telle ou telle circonstance, s’ils n’avaient point compris ce qu’il disait et cru d’avance à la vérité de sa parole ? C’étaient précisément cette connaissance et cette foi qui les distinguaient de tous leurs compatriotes incrédules. Il en est de même de l’Église : les jugements de Dieu vont frapper les nations, l’Église en est aver-