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prendre par cet exemple combien l’Église a mis de côté l’espérance qui occupait l’esprit des premiers fidèles, combien nous sommes éloignés des pensées apostoliques, que nous avons remplacées par l’idée d’un état intermédiaire de bonheur (l’âme séparée du corps), état vrai sans doute, et supérieur de beaucoup au nôtre sur la terre, mais vague, et qui même est aussi un état d’attente. Jésus lui-même attend, et les saints décédés attendent. Je ne désire pas affaiblir la vérité de cet état intermédiaire de bonheur ; voici comment l’Apôtre en parle, 2 Cor. V, 6 : « Car nous qui sommes dans cette tente, nous gémissons étant chargés, vu que nous désirons non pas d’être dépouillés, mais d’être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie ; mais en attendant nous avons confiance. » C’est-à-dire : Si le corps mortel n’est pas absorbé par la vie (n’est pas transmué), la confiance que j’ai n’est pas interrompue à la mort ; j’ai déjà reçu la vie de Christ dans mon âme, elle ne peut pas manquer. Il peut arriver que je déloge, mais la vie de mon âme n’en reçoit pas d’atteinte : j’ai déjà la vie de Christ ; si je déloge, je serai avec lui.