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ensemble, oublièrent le retour immédiat de Christ. Dans Marc, XIII, nous avons à peu près les mêmes choses. Le verset 26 nous défend de l’appliquer à l’invasion des Romains[1] ; et quand il est dit, verset 29 : « il est proche, à la porte, » il n’est pas question du jugement des morts ni du grand trône blanc. Il ne sera question ni de maison, ni de ménage dans ce jour-là.

On ne compte que quatre passages dans le Nouveau Testament, qui parlent de la joie de l’âme délogée. La première occa-

  1. Je saisis cette occasion pour vous faire remarquer que, bien qu’il y ait eu, lors de la prise de Jérusalem par Tite, des circonstances en partie semblables à certains égards à celles qui doivent arriver plus tard, quand s’accompliront ces prophéties de Marc, XIII, et Matthieu, XXIV, en sorte que les disciples aient pu faire usage des avertissements qu’elles renferment (ce que j’admets quoique le fait en soit bien peu certain), il y a des difficultés insurmontables à vouloir appliquer « l’abomination de la désolation » à l’armée de Tite ou aux enseignes romaines ; car il y a une période qui se date de cet événement et dont on ne voit aucun accomplissement en comptant de la prise de Jérusalem. Aussi a-t-on été obligé de transporter cette partie de la prophétie au papisme qui, à coup sûr, n’a rien à faire avec l’invasion de Tite. Le passage de St. Luc a plus de rapport aux événements qui ont eu lieu lors de la prise de Jérusalem par cet empereur ; mais encore une fois, vouloir y appliquer les passages qui nous occupent, c’est se donner une peine inutile.