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de fait, comme il l’est de droit, des cieux et de la terre. Attachés par le corps à la création déchue comme par l’Esprit nous le sommes à Christ, nous avons d’un côté la certitude d’être des enfants acceptés, rendus agréables dans le Bien-aimé, et la joie de l’héritage en espérance par l’Esprit qui en est les arrhes ; mais, de l’autre côté, par le même Esprit, nous exprimons, en tant que nous sommes dans le corps, les soupirs et les gémissements de la création, aux misères de laquelle nous participons par ce corps de mort. Tout est en désordre, mais nous connaissons Celui qui nous a rachetés et nous a faits héritiers de toutes choses ; qui nous a initiés à l’amour du Père ; nous jouissons de ces privilèges ; mais, comprenant aussi la bénédiction qui se répandra sur l’héritage quand Christ le prendra et que nous apparaîtrons en gloire, sentant en même temps le triste état où se trouve actuellement cet héritage, nous servons, par l’Esprit, de canal à ces soupirs qui montent au trône du Dieu de miséricorde.

Le passage déjà en partie cité de l’Épître aux Colossiens constate cette distinction très-clairement. Il est dit verset 20 : « Et