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Nous avons vu en étudiant l’histoire des quatre bêtes et aussi celle de l’Église, que les Juifs ont été mis de côté, et que l’Évangile est apparu dans ce monde pour sauver les pécheurs soit Juifs soit Gentils, pour révéler le mystère caché d’un peuple céleste, et pour faire comprendre aux principautés et aux puissances la sagesse de Dieu infiniment diversifiée. Un Juif qui se convertit maintenant, entre dans l’économie de la grâce ; mais là-dessus revient aussitôt la question : Dieu a-t-il donc rejeté tout son peuple ?

Il ne s’agit pas ici de son peuple spirituel, il est question de son peuple selon la chair, des siens, des Juifs. L’Apôtre dit, verset 28 : « Ils sont ennemis par rapport à l’Évangile, mais bien-aimés eu égard à l’élection à cause des Pères. » Dans ce chapitre XI il ne s’agit donc pas de l’Évangile, de l’appel des Juifs à la grâce par l’Évangile, bien qu’il y eût une élection pour l’Évangile d’entre ce peuple ; il s’agit des Juifs comme peuple de Dieu extérieur, des Juifs, selon la chair qui sont ennemis quant à l’Évangile, cependant bien-aimés, eu égard à l’élection à cause des Pères.

Est-ce que Dieu l’a rejeté, ce peuple