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de l’Écriture qui traitent du Méchant, c’est-à-dire de la puissance civile apostate substituée à la puissance ecclésiastique apostate, insistons encore sur ce principe, c’est qu’il n’est point vrai que la révolte de la puissance ecclésiastique soit moins fâcheuse parce qu’elle n’a pas la suprématie. Comme nous l’avons déjà remarqué, c’est cette puissance, au contraire, qui est le conseiller secret de tout le mal. Le seul changement qu’il y ait, c’est que la puissance ecclésiastique cesse d’avoir, extérieurement, la prépondérance ; et c’est ce qui a induit en erreur. Parce qu’on ne l’a regardée que des yeux de la chair, et qu’on a vu qu’elle ne pouvait pas déposer des rois, on a cru que toute cette puissance ecclésiastique avait absolument disparu. On n’a pas fait attention à ce que les enfants de Dieu doivent voir dans la Parole de Dieu, c’est à-dire que son existence morale survivrait à la destruction de son influence politique et que c’était précisément elle qui conduirait la puissance proprement dite politique à la révolte contre Dieu, et enfin à sa destruction. Je ne veux pas dire que ce ne soit pas la volonté de l’homme qui, de sa propre force, conduit la bête à sa perte,