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y ait en cela assez d’adresse, qu’il y ait une certaine habileté, je l’admets ; mais en présence de la Parole et des immenses intérêts qui s’y trouvent, pouvoir ainsi employer de l’adresse pour flatter tout ce qui existe et devant la Parole de Dieu ce témoignage de son amour, que dirai-je ?.... chacun en jugera selon le prix qu’il attachera à cette Parole et à la grâce de celui qui l’a donnée.

Que l’église de Jérusalem fût un centre, qu’elle exerçât une certaine autorité et une certaine surveillance, cela est vrai, du moins en a-t-il été ainsi pendant un certain temps, les apôtres s’y trouvant ; mais que Barnabas eût mission d’évangéliste ou de pasteur, c’est ce qui ne se voit nulle part. Il était bien envoyé à Antioche par l’église qui s’intéressait à ce qui s’y passait ; et y étant arrivé il y exerçait son don, « il exhortait » ceux qui avaient déjà été évangélisés ; voilà ce qui se trouve en Actes XI, 23, dans le passage cité par M. Wolff, p. 44. Poussé par ce même intérêt et par les besoins, Barnabas cherche Saul. Il usait de sa liberté chrétienne en cela comme Paul quand il prenait Timothée avec lui.

Quand M. Wolff dit que les fonctions d’évangéliste sont décrites au long dans les lettres pastorales de saint Paul, je ne sais pas trop ce qu’il veut dire. Il n’est rien dit dans ses épîtres des fonctions d’un évangéliste. Il écrit comme apôtre, il ordonne comme apôtre ; il montre ce qu’il a été comme apôtre et spécialement comme apôtre. Est-ce que M. Wolff veut nier son apostolat ou rabaisser son apostolat au niveau de l’évangéliste, pour exalter l’autorité des évangé-