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Premièrement M.Wolff veut que ceux que l’Esprit de Dieu appelle apôtres ne puissent être que des évêques ou des évangélistes.

Quel rapport y a-t-il entre un évêque et un apôtre ou envoyé ? c’est ce qui serait difficile de découvrir. Du reste cette assertion est purement gratuite. Je me permets de considérer ceux que la Parole de Dieu appelle apôtres comme étant apôtres, c’est-à-dire comme spécialement envoyés du Seigneur, quoiqu’ils ne le soient pas tous avec la même autorité.

M. Wolff confond secondement les envoyés des églises (2 Cor. VIII, 23) avec les envoyés de Christ. Les autres passages sont pour moi plus qu’incertains dans leur application. Quand saint Paul, dit « nous apôtres » ce n’est pas nécessairement Sylvain et Timothée qui étaient avec lui. Quand même il en serait ainsi, et je ne tiens pas à le contester, il n’est jamais dit que leur fonction fut celle d’évangéliste.

3° 1 Cor. XII, 28. Malgré l’assertion de M. Wolff l’évangéliste n’est pas nommé ici.

Enfin après avoir disposé de cette confusion, je reconnais que l’évangéliste était donné de Dieu selon Éph. IV, 11 .

Quant à la vocation que M. Wolff affirme que l’évangéliste reçoit des hommes, je m’arrête. Nous avons vu que tous selon leur pouvoir prêchaient ; et que le simple fait que saint Paul a voulu que Timothée l’accompagnât, ne dit pas qu’il fût appelé pour une charge spéciale d’évangéliste et dit encore moins , que tous les évangélistes reçussent une vocation des hommes.

Saint Paul dit à Timothée de faire l’œuvre d’un