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une bonne œuvre » et là-dessus suivent les qualités voulues, sans un seul mot de vocation intérieure. C’était une charge confiée à des personnes qualifiées.

Mais cette confusion est la conséquence naturelle de celle que l’on fait entre le pasteur et l’évêque ; elle résulte d’avoir nié tous les dons et les avoir exclus du ministère et de vouloir appuyer à tout prix le système qui existe et la chair qui s’y repose.

Il se présente ici une seconde observation. M. Wolff dit, p. 36, que « c’est Dieu qui donne, qui place les évêques dans l’Église, ce sont les hommes, les ministres qui les établissent. » Mais dans la Parole de Dieu le mot donné n’est jamais employé par rapport à l’évêque ; jamais il n’est dit que Dieu, que Christ, ait donné des évêques [1]. Jamais le mot placer n’est employé quant à la charge. Le Saint-Esprit avait placé certaines personnes dans cette charge. En Actes XX, il ne s’agit nullement d’une vocation intérieure, mais du simple fait que le Saint-

  1. L’expression de 1 Tim. III, 1 , à elle seule, montre la différence qui existe entre le don de pasteur et la charge d’évêque. Si Dieu donnait un pasteur, celui qui l’était par la grâce de Dieu n’avait pas à désirer ce don, cette fonction ; il la possédait. Il ne s’agissait pas non plus de juger les qualités de l’individu pour savoir s’il était propre à cette place.Christ avait déjà jugé tout cela lorsqu’il lui avait départi la grâce d’être pasteur ; mais quant à l’épiscopat, on désirait une charge, une certaine position dans une église, et, celui à qui cela était confié devait commencer à examiner si celui qui le désirait avait les qualités voulues. Pourrait-on appliquer cela à ce qui est dit, Éph. IV. Lorsque Christ est monté il a donné les pasteurs et docteurs si l’on doit un don il fallait s’adresser à celui qui donnait, et si l’on aspirait à une charge, soumettre à subir un examen pour savoir si l’on possédait certaines qualités requises pour cette charge.