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mais le principe professé ici ôte absolument toute source de puissance dans l’Église, tout témoignage rendu par le Saint-Esprit. Il met dehors le Saint-Esprit comme n’existant pas dans l’unité du corps. C’est renier, dans son principe, l’existence de l’Église et la gloire de Christ et tout témoignage à rendre à Christ sur la terre ; car il n’y avait que deux témoignages : l’un celui des douze, parce qu’ils avaient été avec Christ dès le commencement (et nous pouvons ajouter à leur nombre Paul quant à la gloire céleste) ; l’autre, le témoignage du Consolateur envoyé par Christ de la part du Père, de l’Esprit de vérité qui procède du Père, Jean XV, 26, 27. Le témoignage des douze, nous ne l’avons plus personnellement et selon M. Wolff, nous n’avons pas le Consolateur non plus ; car c’est là ce que les apôtres ont reçu le jour de la Pentecôte. Si l’on pense que nous avons la Parole en remplacement des apôtres et du Saint-Esprit, dites-le au moins afin que nous sachions à quoi nous en tenir, et niez hautement, non pas les dons mais la présence du Saint-Esprit dans l’Église. Dites qu’il n’est plus vrai qu’il y ait un seul Esprit et un seul corps. Vous admettez sans doute la grâce pour croire ; mais de ce seul Esprit il n’en est plus question. Quelle confirmation effrayante de la déchéance de l’Église !

Examinons maintenant les passages cités pour l’imposition miraculeuse des mains ; et nous verrons qu’il s’agit de la réception du Saint-Esprit lui-même aussi bien que d’un don particulier conféré quelquefois de cette manière ; et nous verrons en même temps par ces passages et par d’autres que nous