Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/77

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tence de l’Église, c’est-à-dire, la présence du Saint Esprit lui-même ? De ceux qui recommandent et font circuler avec soin un traité qui ôte absolument à l’Église le Saint-Esprit tel qu’il a été donné à la Pentecôte, le Consolateur ; et qui font cela, soit par préférence pour le clergé, soit par une triste préoccupation qui les empêche de s’apercevoir de ce qu’ils font.

En sommes-nous vraiment venus là que ceux qui se croient les colonnes de l’Église approuvent ce qui nie la présence du Consolateur ; et cherchent, tout en le niant, à nous persuader que l’Église jouit « de toutes les bénédictions primitives ? » Les dons n’étaient que « la manifestation de l’Esprit. » Que nous ayons beaucoup perdu sous ce rapport, hélas ! cela n’est que trop évident. Tout ce qui, sous l’administration apostolique, était un signe public de la présence du Saint-Esprit au monde, et dirigé et conféré même par ce ministère dominant, tout cela est perdu. C’est bien là ce sur quoi j’ai insisté comme une preuve, entre autres choses, de l’état de déchéance où nous sommes ; mais dire, à cause de cela, que le Saint-Esprit n’existe plus dans l’Église, sauf comme grâce de vie, et c’est ce que cette brochure dit, c’est renier la base de toute espérance chrétienne ; c’est ce qui montre en même temps quel est le fond de la question en discussion, et que tout est perdu du côté de ceux qui pensent maintenir un tel système.

Je ne me dissimule pas, que ce que je dis est très-fort. Je ne dis pas que quelques-uns n’aient pas, par ignorance, maintenu ce que je dénonce ;