Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/75

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

selon M. Wolff, une libre manifestation de l’Esprit, p. 72, 5° [1].

Examinons maintenant ce sujet très-grave du don du Saint-Esprit ; car il est certain que si M. Wolff a raison, non-seulement il faut renoncer aux dons du Saint-Esprit, mais au don.

Il est possible, selon son système, que nous ne soyons pas obligés de renoncer à la vie que le Saint-Esprit nous a communiquée, à la vie selon la puissance de la résurrection de Christ : mais il faut renoncer au don du Saint-Esprit, comme sceau, et non pas seulement aux dons.

Selon M. Wolff, p. 73 n° 16 et p. 37, les dons communiqués par l’imposition des mains des apôtres étaient une extension du don qu’ils avaient reçu à la Pentecôte. En effet, on voit un même résultat en ce qui arrive le jour de Pentecôte, au Xe chap. des Actes à Césarée, à Samarie (Actes VIII) et à Éphèse (Actes XIX). Ceux qui recevaient le don, parlaient des langues et prophétisaient. Soit à Césarée, où l’Esprit agit d’une manière spéciale, comme témoignage de l’admission des Gentils ; soit à Samarie, où il est communiqué par l’imposition des mains des apôtres Pierre et Jean ; soit à Éphèse, où il est communiqué par l’imposition des mains de Paul, preuve de ses droits apostoliques ; il est évident que, dans tous ces cas, c’était une extension de ce qui est arrivé le jour de Pentecôte. Mais ce qui a eu lieu le jour de Pentecôte, c’était le don du Saint-Esprit lui-même, c’était la promesse du Père,

  1. εϰαστῳ διδοτω 1 Cor. XII. — εϰαστῳ εδοθη Éph. IV.