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obligatoire, dans des circonstances où Dieu demande patience et humiliation, j’exige qu’on donne ses preuves. Une telle prétention doit être légitimée ; sinon je déshonore le Saint-Esprit, dont on introduit l’autorité et le nom pour soutenir ce qui n’est que de l’homme, ce qui n’est qu’une autorité, un Ministère sans don. Mais il faut, et c’est le moins qu’on puisse exiger, qu’une autorité sans don fournisse des preuves très-claires, qu’elle est établie par le Saint-Esprit, avant qu’on puisse lui reconnaître une telle autorité. C’est ce que je n’ai pas vu encore. Et quand cette prétendue autorité est employée pour entraver l’activité d’amour ou pour s’arroger le droit de la régler comme d’office et nier tout don quelconque, cela devient sérieux. Est-il de Dieu ? et cette question est très-grave.

Mais voilà quelqu’un qui désire cette charge ; qui a toutes les qualités voulues par la Parole ; qui y est béni de Dieu ; pour mon compte je l’appuyerais de toute ma force, et d’autant plus qu’il ne peut légitimer sa vocation d’une manière extérieure, ni dire le Saint-Esprit m’a établi, en en appelant à la preuve. Mais qu’il reste sincèrement dans cette position de faiblesse reconnue, parce qu’alors nous nous appuyerons tous les deux sur Dieu, et la force de Dieu sera là. Si, d’un autre côté, j’ai travaillé dans un endroit ; si Dieu m’y a béni ; s’il a rassemblé bien des âmes, s’il a suscité lui-même de vrais évêques, qui coopèrent, qui aident, qui enseignent, qui veillent sur les âmes, et que je m’en aille travailler ailleurs, aurais-je quelque scrupule à les engager, à les conjurer par les entrailles de Christ, à veiller