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ques. Montrez-moi cela et je serai content, mais c’est là votre tâche.

M. Wolff reconnait (p. 37) que le choix de l’Église exclut la vocation de Dieu. Mais pour être conséquent il faut me montrer quelqu’un établi par une intervention sensible du Saint-Esprit (sans cela le choix de tout autre l’exclut également), mais c’est une prétention que l’on n’a pas : ou bien quelqu’un établi selon la Parole par des autorités supérieures. Mais dans la Parole cela ne se trouve attribué qu’aux apôtres et à leurs délégués.

Si l’on objecte qu’il est écrit : « Obéissez à vos conducteurs, car ils veillent sur vos âmes ; et connaissez ceux qui travaillent au milieu de vous [1]; je réponds : j’y consens, et je fais plus que d’y consentir, car la Parole de Dieu n’a pas besoin du consentement de l’homme. Que Dieu pousse tous ses enfants à le faire ; voilà ma prière.

Je bénis Dieu de ce qu’il y a, dans sa Parole, provision pour des temps où le désordre empêche que tout se légitime extérieurement. Le cœur de l’homme y est mis à l’épreuve d’une manière précieuse. Les humbles discerneront tout ce qui est de Dieu et s’y soumettront ; la chair se révoltera contre tout. Mais quand, en employant la phrase : « le Saint-Esprit a établi », on veut m’imposer ce que l’homme a établi et arrêter un ordre de choses comme

  1. Ce passage ne prouve pas que l’Église ait reconnu ceux qui avaient travaillé, mais bien le contraire ; car il n’y aurait pas eu besoin de prendre connaissance de ceux qui travaillaient, s’ils avaient été publiquement et officiellement reconnus par l’Église. Cela aurait été une exhortation tout-à-fait déplacée.