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d’entre ces prêtres s’établît auprès d’eux, cela avait lieu et c’était une paroisse. De la même source est sortie l’origine du patronage, ou droit de nomination au moyen-âge. Le seigneur de l’endroit s’engageait à doter le prêtre s’il s’établissait auprès de lui dans son village. Le droit de choisir le prêtre était alors accordé au seigneur, et, à l’imitation des juifs, des dîmes étaient accordées. Ceux qui ont suivi la marche d’un troupeau séparé dans une grande ville, comprendront sans difficulté comment les villages étaient desservis et le progrès naturel de l’établissement des paroisses, le troupeau de village désirant avoir dans son sein un ministre établi. Les lois ecclésiastiques, les lois féodales et d’autres circonstances modifiaient sans doute beaucoup tout cela ; mais historiquement la marche en est très-évidente. Cela ne change en rien pour nous la vérité qui se trouve dans la Parole, ni ne modifie nullement le devoir de reconnaître ce qui s’y trouve, les voies de Dieu qui y sont déclarées, et d’abandonner, si Dieu nous donne la lumière, la tradition des hommes. La corruption croissante de ce qui s’attache à ces traditions demande impérieusement que les fidèles soient décidés sous ce rapport, s’ils veulent être sauvés ou au moins ne pas être sauvés comme à travers le feu. C’est une triste préoccupation que de s’attacher au foin et au chaume que l’on a bâti sur le fondement qui est Christ.

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