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vue. « À chacun est donné grâce. » Il s’agit ici non d’une charge conférée par les hommes, mais d’une grâce donnée selon la mesure du don gratuit de Christ.

Est-il possible d’être plus simple ou plus clair sur la nature de ce que c’est ?

Maintenant M. Wolff admet que pour les uns il n’y a en effet aucune vocation extérieure ; il ne peut le nier ; mais n’aperçoit-il pas que tous sont absolument ici dans la même catégorie et compris dans la même définition ? Et c’est pour ce seul cas qu’il veut substituer une charge ; mais le passage les donne tous comme étant de la même nature et dans le même cas et le même ordre moral. C’est tordre la Parole pour soustraire un de ces « dons » pour lui attacher un autre caractère et en changer la nature. La réponse est : αντος εδιωϰε, il donna : c’est un don. Pourquoi faire violence pour en faire une charge sous un autre nom ? De plus, ces dons, pasteurs et autres, sont placés dans le corps comme jointures selon le don de Christ à chacun. Cela n’est jamais dit de l’évêque, qui effectivement était une charge et non pas un don comme M. Wolff les distingue.

Les évêques et non pas un évêque, car il y en avait toujours plusieurs, étaient des charges locales qui n’agissaient que dans l’enceinte de l’Église particulière où elles se trouvaient. L’évêque n’était pas un don ni une jointure dans le corps selon la mesure du don de Christ, mais une charge locale pour la quelle la capacité de paître était convenable entre plusieurs autres.