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dans certains cas. De sorte que le raisonnement de l’auteur quant aux pasteurs et docteurs est faux, et selon son expression (p. 47.) « Ce n’est que par erreur ou par ignorance de la langue qu’il a pu dire tout ce qu’il a dit. » Il a trouvé établie par les grammairiens grecs une règle que j’admets comme principe général, règle appliquée d’une manière très-étendue par Middleton et un autre auteur anglais Veysey, mais particulièrement dans le fameux ouvrage de Middleton ; mais un peu de science dit on est une chose dangereuse. M. Wolff n’a pas eu la patience de sonder pour lui-même l’application de la règle, et il l’a appliquée tout à fait à faux.

Le fait est que le système Wolff ne peut pas tenir devant le IVe des Éph. Ce chapitre, pour son système, est une classification des ministères ; mais pour cela il faut introduire l’évêque. De l’autre côté pour ne pas parler des apôtres, les prophètes qui s’y trouvent mentionnés sont pour lui un don, et un don extraordinaire ; de sorte qu’il faut élaguer les prophètes et puis rayer les pasteurs de cette classification des ministères pour les remplacer par des évêques ; après avoir fait cela, il reste des docteurs encore qui ne sont pas un ministère ; de sorte que ce titre aussi doit être éliminé et considéré comme une qualification des pasteurs et des évangélistes. Voici le procédé : il dispose facilement des apôtres et des prophètes ; ce sont des ministères établis de Dieu seul. C’est vite dit : mais des dons, ils ne peuvent pas l’être ; ce sont des ministères ; mais enfin il ne veut pas les considérer ; en effet ce serait un peu incommode puisqu’il est forcé d’en faire des