Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/45

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il faut toujours se souvenir qu’il n’est pas dit un mot de tout cela dans le passage qui nous présente une liste de dons et non pas de charges, de l’aveu même de M. Wolff, quoiqu’il se contredise. Je dis : de l’aveu de M. Wolff, parce qu’il admet que la vocation extérieure manquait au prophète qui par conséquent n’avait ni n’était une charge. Voici ce que j’admets : c’est que le grec suppose ici Éph. IV, 11, le doctorat et le pastorat réunis ; mais voilà absolument tout ; et sans qu’il soit dit un seul mot d’attribution d’une charge. Je dis que doctorat et pastorat sont ici réunis, parce que une telle phraséologie ne suppose nullement la réunion de ces choses dans tous les cas ; elle montre seulement qu’elles sont réunies ensemble dans ce cas-ci. On en a une preuve des plus fortes dans l’expression, « Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ. » La forme grecque est exactement la même ; mais si ces choses ne peuvent jamais être attachées qu’à la même personne, le Fils alors n’est plus Dieu. Cette remarque renverse tout le raisonnement que M. Wolff fait ici de même que celui de la p. 47 de sa brochure. En voici encore un autre exemple qui s’applique directement au point en question. La même forme grecque se trouve : Éph. II, 20, où il est dit : « édifiés ensemble sur le fondement des apôtres et prophètes. » La forme est absolument la même et je peux lui appliquer la phrase de l’auteur (p. 47). « Ce n’est que par erreur ou par ignorance de la langue qu’on a pu voir dans apôtre et prophète deux ministres différents. » Mais chacun sait très-bien qu’ils étaient différents, quoique réunis